back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !

L’Égaré des Ombres

Plongez dans ‘L’Égaré des Ombres’, un poème envoûtant qui explore les profondeurs de l’identité, de la mémoire et de la quête de soi. À travers les pas d’un enfant perdu dans une forêt mystérieuse, ce texte nous entraîne dans un univers où les ombres murmurent des secrets oubliés et où chaque pas révèle un fragment de vérité enfoui. Une ode à la résilience et à la confrontation avec nos propres démons intérieurs.
« `

L’Égaré des Ombres

Au cœur d’un bois où les chênes millénaires
Étirent vers le ciel leurs bras cicatrisés,
Un enfant marche, nu-pieds, dans les suaires
Du brouillard qui dévore les sentiers usés.
Ses yeux, deux braises sous la cendre d’un rêve,
Traquent l’énigme éparse aux plis de l’inconnu :
Il cherche, dit-on, ce que la nuit lui lève
Comme un linceul troué par un destin aigu.

La forêt chuchote en langues oubliées,
Ses feuilles mortes griffent des noms sur les pierres,
Et le vent, harpiste aux mélodies liées,
Joue l’hymne des absents sur d’invisibles cordes.
L’orphelin écoute, le souffle suspendu,
Car dans chaque murmure gît un fragment d’âme,
Une épave de voix que le temps a perdue
Et qui clame son deuil à travers l’âpre flamme.

« Qui es-tu ? » demande-t-il aux ombres mouvantes
Dont les doigts de suie effleurent son manteau rêche.
Mais les spectres, gardiens des mémoires vivantes,
Ne répondent qu’en dansant leur ronde sans clé.
Une lueur furtive, au loin, se hasarde,
Comme un phare voilé par les larmes du soir :
Il suit ce guide pâle, à travers la cocarde
Des ronces qui déchirent l’étoffe de l’espoir.

Soudain, une clairière où la lune s’échoue,
Cercueil d’argent posé sur un lit de lichens.
Au centre, un miroir aux éclats de déroute,
Brisé mais debout, tel un roi sans suzerain.
L’enfant y voit son visage — un puzzle de brume —
Se morceler en mille éclairs de vérité :
Des souvenirs éteints, des rires en enclume,
Une mère évanouie en un cri étouffé.

« Regarde », dit une voix pareille à la source
Où glissent les serments que l’oubli a noyés.
« Je suis ce qui résiste au naufrage des courses,
L’écho du sang versé dans les marbres rayés.
Tu portais en tes mains, nourrisson sans baptême,
La clé d’un labyrinthe où s’engouffre le temps.
Mais pour ouvrir la porte, il faut devenir soi-même
La proie que l’on traque au pays des tourments. »

L’enfant frémit, sa main touche le verre antique
Où bougent des reflets de visages fanés :
Une femme au regard de lune sympathique,
Un homme dont les traits sont des branches brûlées.
« Mes parents ? » souffle-t-il, mais le miroir se tait,
Avare de secrets, avide de silences.
Seul un sanglot répond, venu de la forêt,
Comme un lierre de peine enserrant les présences.

Il reprend son chemin, hanté par les fantômes
Qui collent à ses pas leurs semelles d’horreur.
Les arbres maintenant sont des geôliers en chaume,
Leur écorce suinte une odeur de rancœur.
Un pont de lianes, au-dessus d’un abîme,
Se balance, grelottant sous les coups du vent fou.
L’enfant y passe, nuet, tel un funambule,
Tandis qu’en bas grondent des rires à genoux.

De l’autre côté gît une maison fantôme,
Squelette de poutres mangé par les iris.
Sa porte grince une complainte, écho d’un dôme
Où les murs ont gardé les pleurs ensevelis.
L’orphelin entre, guidé par une chandelle
Qui danse sur sa paume en lueur de remords.
Les murs exhalent des soupirs de tourterelle,
Et les meubles, courbés, sanglotent leurs corps morts.

Dans un coin, un berceau berce un secret antique,
Drapé de toiles d’araignée en linceul fragile.
L’enfant y voit un livre aux pages prophétiques,
Où chaque mot s’écrit avec du sang agile.
« Je suis le grimoire des larmes non versées,
Lit-il d’une voix blanche, et des adieux sans ailes.
Pour savoir qui tu es, il faut que tu t’y plonges,
Mais chaque vérité est un couteau sans gèle. »

Soudain, les murs tremblent, le plancher se déchire,
La maison craque comme un navire en détresse.
L’enfant tombe, emporté par un fleuve de givre,
Tourbillon de reflets où dansent ses promesses.
Il atterrit dans une grotte aux paroles gelées,
Où stalactites pendent, langues de vérité.
Une silhouette attend, voilée, immobile,
Ses mains tissent la nuit en toile de clarté.

« Enfin », dit-elle, voix de cendre et de distance,
« Tu as franchi les cercles de l’épreuve obscure.
Je suis l’énigme mère, la gardienne du silence,
Celle qui scelle les destins dans leur fêlure.
Ton sang est le mien, enfant né des ténèbres,
Conçu quand la forêt pleurait son premier deuil.
Tu es l’héritier d’une lignée funèbre,
Condamné à nourrir ces racines d’écueil. »

L’enfant recule, son cœur bat comme un glaive,
« Mensonge ! Je suis chair, pas ombre ni débris ! »
Mais la femme soulève son voile, et son rêve
Se brise : sous la soie, il voit son propre visage,
Vieilli de mille deuils, creusé par les regrets,
Ses yeux deux puits sans fond où nagent les névroses.
« Tu es moi, et je suis toi, sans rivage ni radeau :
Notre histoire est un cercle où s’étouffe le fait. »

Le sol se dérobe, la grotte devient cendre,
L’enfant tombe, tombe encore, dans le vide ancestral.
La forêt rit en chœur, ses branches comme des fers
Refermés sur un corps qui n’eut jamais d’hiver.
Au matin, les voyageurs trouvent, sous un chêne,
Une statue de givre à l’effigie d’un enfant,
Les yeux grands ouverts sur l’abîme des peines,
Et dans sa main, un livre que nul ne peut ouvrir.

La légende murmure qu’il lit, éternellement,
L’histoire d’un garçon qui chercha sa lumière
Mais devint, à force de vouloir déchirer les voiles,
Le gardien pleurant des ombres prisonnières.
Et quand le soir descend, teintant les bois de rouille,
On entend sangloter, entre les troncs anciens,
Une voix qui répète, en écho de douleur :
« La vérité n’est jamais que le miroir du leurre. »

« `

Ce poème nous rappelle que la quête de soi est un voyage sans fin, où chaque vérité découverte est à la fois une libération et une nouvelle chaîne. L’enfant, devenu gardien des ombres, nous invite à réfléchir sur nos propres labyrinthes intérieurs. Sommes-nous prêts à affronter les miroirs brisés de notre âme, ou préférons-nous errer dans les ombres, porteurs de nos propres légendes inachevées ?
Quête De Soi| Forêt Mystérieuse| Miroir Brisé| Mémoire| Ombres| Vérité| Légende| Enfance| Destin| Poésie Symbolique| Poème Quête De Soi| Mystère| Vers Libres Avec Musicalité Et Élégance| Sombre| Un Orphelin En Quête De Vérité
Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici