Le poème ‘Les Amours, Xxiii’ de Clovis Hesteau de Nuysement plonge le lecteur dans un univers où l’amour et le tourment coexistent. Écrit au 17ème siècle, ce poème reflète les tumultes des passions humaines, en s’inspirant des croyances mythologiques de l’époque. En utilisant des métaphores puissantes liées à la nature et au destin, Hesteau de Nuysement nous offre une réflexion poignante sur les souffrances que l’amour peut engendrer, tout en conservant l’espoir d’un plaisir futur.
Puisse en despit du
Ciel, et du grand
Jupiter,
Des
Signes, du
Soleil, des
Astres, de la
Lune,
De
Nature, de l’art, du destin, de fortune,
D’Amour, des
Elemens, mon tourment s’irriter.
Que les vents enragez facent précipiter,
Les estoilles du
Ciel dans la mer une à une,
Que
Phebus et
Phebé rendent sa face brune,
Et que son foudre mesme il ne puisse cuiter.
Naisse à chaque moment mon amoureux martire,
Mes despits, et mes pleurs, ton desdain, et ton ire,
Mon dueil, et ton soupçon, ta crainte, et mon désir.
Du
Ciel, et du destin, la fureur inhumaine,
Ne me feront quitter le sujet de ma peine,
Car de tous leurs effors renaistra mon plaisir.
Ce poème nous rappelle que le tourment amoureux peut être inévitable, mais qu’il est aussi une source de beauté et d’inspiration. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Clovis Hesteau de Nuysement pour découvrir encore plus de cette passion poétique.