back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !
Article précédent

L’Île aux Oubliettes

Plongez dans ‘L’Île aux Oubliettes’, un poème envoûtant qui explore les profondeurs de l’âme humaine, où les souvenirs douloureux et les fantômes du passé se rencontrent. À travers les yeux d’un peintre tourmenté, découvrez une quête de vérité et de pardon, où chaque vague et chaque ombre racontent une histoire de perte, de culpabilité et d’espoir.
« `

L’Île aux Oubliettes

Au crépuscule fauve où les vagues sanglotent,
Un peintre aux doigts fiévreux, hanté par les chaos,
Franchit l’abîme amer que les sirènes cloîtrent,
Cherchant dans l’infini l’éclair qui l’aveugla.

Son nom, Éloi le Rêve, errant sur les écumes,
Portait au cœur un feu que nul vent n’éteignit :
L’enfance, hydre insondable aux souvenirs amers,
Avait lié son âme à des fantômes gris.

L’île surgit au loin, spectrale et convalescente,
Ses rocs tels des géants courbés sous les regrets,
Où jadis les rires clairs, sous la lune adolescente,
Avaient dansé sans voir l’ombre des mauvais présages.

Il aborda ce soir où le ciel se déchire,
Ses pas creusant le sable en sillons de tourment.
Les algues, chevelure éparse d’un martyre,
Murmuraient des secrets oubliés par le temps.

Une cabane obscure, au seuil des pins funèbres,
Se dressait, squelette las rongé par les flots.
Là, jadis, une enfant aux yeux couleur de fièvre
Lui tendait des bouquets de coquillages sots.

« Mère, disait sa voix de brise printanière,
Regarde comme ils brillent sous les doigts du matin ! »
Mais la foudre en son cœur, aveugle et meurtrière,
Avait scellé leur sort d’un adieu clandestin.

Le peintre, frémissant, traversa les décombres,
Saisit un jouet rouillé, témoin du temps jadis.
Un cheval de bois morne, aux crins de cendre sombre,
Gardien silencieux des pleurs ensevelis.

Soudain, l’air se fêla comme un miroir antique :
Une ombre au manteau vert, visage de lointain,
Apparut, souriant d’une douleur mystique,
Les mains pleines d’azur et de reflets éteints.

« Éloi, fils des marées et des nuits éternelles,
Tu reviens hanter l’âtre où brûlait ton effroi.
Ta palette n’est rien sans les ombres charnelles
Qui dansent dans ton sang tel un noir désarroi. »

Le peintre, pétrifié, reconnut ces lèvres pâles,
Ces yeux où se mirait l’océan dévorant :
Spectre de sa mère, morte en des rafales,
Quand le destin mauvais frappa son cœur errant.

« Pourquoi m’as-tu laissé aux griffes du naufrage ?
M’entends-tu, dans la nuit, appeler ton secours ?
Ma toile est un linceul, mon art un vain mirage…
Rends-moi tes chants d’antan, ou brise mon parcours ! »

Le fantôme, drapé dans sa douleur sublime,
Tendit vers lui des mains que la mer avait prises :
« Ton pinceau est un glaive, et ton âme l’abîme,
Cherche au fond des récifs la vérité suprême. »

Alors, tel un possédé, Éloi courut aux falaises,
Où la mer déchaînée hurlait son désespoir.
Les vagues, loups voraces, léchaient ses artères,
Et l’écume mordait ses lèvres sans espoir.

Dans une grotte obscure, aux parois de mensonges,
Il vit briller l’éclat d’un portrait délavé :
C’était elle, enfant, riant parmi les songes,
Avant que le chagrin n’ait tout dévasté.

Ses doigts tremblants tracèrent un cri sur la toile,
Mêlant l’encre des flots au sang de ses paumes.
Le vent beuglait son nom, sinistre et sans étoile,
Tandis qu’au loin grondait l’orage des royaumes.

Et soudain, le passé creva comme un ulcère :
Il revit la nuit folle où, pris dans un cyclone,
Sa mère, folle d’amour, bravant les colères,
Était partie en mer chercher son fils iconoclaste.

Lui, caché dans les rocs, avait vu le drame
Où les flots en furie l’avaient engloutie.
Depuis, son âme errait, brûlante et sans flamme,
Portant le deuil secret d’une faute impardonnée.

« C’est moi qui l’ai tuée ! » hurla-t-il à la brume,
Déchirant sa poitrine en un geste fatal.
Le ciel, noir complice, dévora ses rhumes,
Et la pluie lava l’or de son crime ancestral.

Sous l’assaut des torrents, il tomba à genoux,
Les yeux noyés de sel et de remords crus.
La mer, en un soupir, l’enlaça dans son roux,
Et l’île tout entière exhala un sanglot nu.

Au matin, seul resta, sur le sable livide,
Un cheval de bois morne et des pinceaux brisés.
Le portrait achevé, souriant et lucide,
Brûlait sous un soleil de souvenirs usés.

Depuis, quand vient l’automne et ses bises amères,
On entend dans les rocs une plainte qui erre :
C’est l’âme du peintre, liée aux algues vertes,
Qui cherche éternellement le pardon de sa mère.

« `

Ce poème nous rappelle que nos erreurs et nos regrets font partie de notre humanité. Il nous invite à affronter nos démons intérieurs et à chercher la rédemption, même dans les moments les plus sombres. Laissez-vous emporter par cette réflexion profonde sur la vie, l’amour et la quête de soi.
Rêves| Souvenirs| Culpabilité| Rédemption| Mer| Fantômes| Art| Émotions| Quête| Poésie Française| Poème Sur La Rédemption| Souvenirs Denfance| Alexandrins Classiques| Épique| Un Peintre En Quête Dinspiration
Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici