Éveil sous l’Aube Radieuse
L’or pur des premiers feux baigne la vaste plaine,
Un souffle léger danse, un chant naît, s’inspire,
Le voile du sommeil se dérobe, s’égrène.
Là, ô doux paysage aux mille verts éclatants,
Sous l’emprise éclatante d’un ciel enflammé,
S’éveille une Âme au regard clair et tremblant,
Que l’aube bénit d’une clarté aimée.
Elle marche, solitaire, parmi l’herbe folle,
Chaque brin y semble une promesse tissée,
Symphonie de lumière que sa vie console,
Mélodie d’un monde en renaissante beauté.
Son cœur palpite au rythme des chants des oiseaux,
Ces messagers ailés portant l’espoir du jour,
Ils tissent un lien d’harmonieux flambeaux,
Éclairant l’horizon d’un éclat d’amour.
« Qui suis-je ? » murmure l’Âme en quête, en voyage,
Son souffle emprunte aux vents la tendre caresse,
Et dans ses yeux brillent mille feux, mille images,
D’une vie à venir, tissée de délicatesse.
Du vallon jusqu’à la colline enveloppée,
Chaque contour se forge en miroir d’elle-même,
Elle scrute l’infini, son être éveillé,
Pour saisir ses racines, son essence suprême.
Les fleurs s’éveillent, frémissant à cet instant,
Leur parfum subtil envahit l’air matinal,
L’Âme s’abandonne à ce charme captivant,
Bercée par la nature au souffle primordial.
« Ô soleil naissant, éclaire mon mystère,
Dissipe l’ombre où je cherche mon éclat,
Que s’élève en moi, telle une joyeuse prière,
La vérité longtemps enfouie là-bas. »
Elle avance, suivant le cours d’un ruisseau clair
Aux eaux cristallines, miroir de son destin,
Chaque reflet la montre à la fois fluide et fier,
Sous le ciel lavé d’un printemps satiné.
Dans le silence doux, la voix intérieure,
Telle une source vive, entonne un chant d’espoir,
Guidée par cette lueur, cette flamme chanteuse,
L’Âme s’ouvre enfin à son propre pouvoir.
Elle célèbre le monde en sa multiplicité,
Le bruissement des feuilles, l’éclat des étoiles,
Et dans la chambre verte de ses pensées exaltées,
Elle tisse son nom aux fils des toiles royales.
“Voici l’instant où naît la symphonie profonde,
Où chaque note influe sur le souffle de vie,
Où la lumière danse et embellit le monde,
Et où mon cœur enfin s’élance, s’alourdit.”
Une brise légère caresse sa joue blême,
En un baiser frais chargé de promesses fines,
Elle comprend que la quête est flamme, emblème,
Qu’elle porte en elle la clé des cimes divines.
Le chant du rossignol, éclat d’or dans l’azur,
S’élève comme une offrande aux heures futures,
Tandis que l’aube éclaire d’un voile si pur,
La vierge silhouette aux rêves si mûrs.
Dans le silence naissant de ce monde en émoi,
L’Âme s’assoit, pensive, en cette clairière,
Le front levé vers le ciel, elle sait déjà pourquoi
Ce chemin l’a menée vers sa lumière entière.
Chaque pas, chaque souffle, chaque regard retrouvé,
Fait fleurir des jardins d’espérance et de joie,
La terre lui murmure un hymne sacré,
Où s’efface l’ombre et jaillit la voie.
Oh, aube radieuse, en ton sein prodigue,
Tu portes l’espoir d’un renouveau profond,
Symphonie vibrante, fragile, qui intrigue,
Tu guides vers la fontaine d’un doux horizon.
Ainsi l’Âme, réveillée à sa vérité pure,
Trouve sur les chemins la grandeur de l’être,
Elle embrasse l’infini, la nature,
Et savoure enfin la paix, ultime maître.
Aux clartés dorées d’un matin retrouvé,
Son chant s’élève, lumineux et serein,
Dans le théâtre infini d’un monde enlacé,
Elle écrit son destin, emplie de son dessein.
Et sous l’Éden naissant d’une saison d’or,
L’Âme danse, libre, au rythme des saisons,
Elle est la source vive, le souffle du décor,
La promesse d’un monde façonné par les raisons.
Ode au matin clair, à la vie en éveil,
Ode à ce cœur qui cherche et trouve enfin sa lyre,
Que soit glorieux l’heure où l’ombre s’émerveille,
Et qu’en chaque âme naisse un éternel sourire.