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Une Vie
Le poème ‘Une Vie’ de Georges Fourest offre un regard introspectif sur l’existence d’un homme ordinaire, croisant des éléments de satire sociale avec des détails autobiographiques. Écrit dans un style accessible, ce texte dévoile les petites manies et les réflexions d’un protagoniste dont la vie semble dépourvue d’événements marquants, mais riche en observations. À travers cette œuvre, Fourest nous invite à réfléchir sur la banalité et la beauté cachée de la vie quotidienne.
L’humble vérité. Guy de Maupassant. Or natif de Quimper-Corentin (Finistère) cet obscur employé d’un vague ministère avait connu Salis et monsieur de Lesseps ; son oncle m’a conté qu’on usa d’un forceps jadis pour l’extirper du ventre de sa mère. Il buvait du chiendent et de la douce-amère pour guérir l’eczéma qu’il avait au menton. Son ordinaire était de bœuf et de mouton : pas de veau (le docteur proscrit les viandes blanches). Dans sa bibliothèque, on voyait Thiers, Ballanche, Henri Martin, Sully-Prudhomme, Paul de Kock et Marcel Proust. Parfois, il allait boire un bock dans un petit café près du Père-Lachaise ; tournant bien l’acrostiche et le bâton de chaise, d’ailleurs, homme du monde, avalant des couteaux et disant d’un air fin : « Ce sont là mes gâteaux ! » Bien que libre-penseur, d’après une promesse faite à sa sainte mère, il allait à la messe et se lavait les pieds, le dimanche matin ; aux jours d’élection prenait part au scrutin, demeurait au logis pendant la lune rousse de peur des coryzas et, s’aidant du Larousse, cherchait des mots croisés, pour causer purement lisait dans Figaro monsieur Abel Hermant… Et depuis quarante ans, si ce n’est davantage cet homme vivait chaste à son sixième étage et, n’étant pas auprès des femmes très hardi, se masturbait pudiquement chaque mardi après avoir éteint la lampe : il est mort vierge sans avoir soupçonné l’amour de sa concierge.
Ce poème nous pousse à considérer la valeur des moments simples et des vies anonymes. N’hésitez pas à découvrir davantage d’œuvres de Georges Fourest ou à partager vos propres réflexions sur ce texte poignant.