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Le Sanglot des Pierres Éternelles

Plongez dans un univers où le temps semble suspendu, où les pierres d’un temple ancien portent les cicatrices des âmes qui les ont traversées. Ce poème, riche en symboles et en émotions, explore la quête d’une femme en quête de rédemption, guidée par une apparition mystérieuse. À travers des images puissantes et des métaphores évocatrices, il nous invite à réfléchir sur la nature éphémère de la vie et la quête incessante de sens.
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Le Sanglot des Pierres Éternelles

Dans les flancs oubliés d’un temple sépulcral,
Où le lierre étreint les dieux en exil,
Une femme avançait, spectre de porphyre,
Portant ses deuils tissés en robe d’hiver.
Ses pas creusaient le silence immémorial
Comme un stylet traçant l’adieu sur un livre,
Et le crépuscule, égaré sous les voûtes,
Déposait sur son front des larmes de résine.

Elle venait offrir au vent sa mandragore,
Fleur vénéneuse éclose au puits de son être,
Quand soudain — ô prodige ! — entre les colonnes,
Un murmure dansa, plus doux que les menthes.
L’air se teinta d’ambre et de promesses,
Et là, devant ses yeux que le chagrin calcine,
Se dressa l’Inconnu, prince de brume fine,
Dont les mains contenaient des soleils éteints.

« Voyageuse aux semelles de mélancolie,
Pourquoi viens-tu pleurer dans ce désert de pierre ?
Cherches-tu les débris d’un amour défunt,
Ou l’écho perdu des rires de ton enfance ? »
Sa voix était un chant de sources lointaines,
Un clair-obscur tissé de soie et de rafales,
Et la femme y crut voir — mirage insensé —
Le reflet d’un bonheur jamais possédé.

« Être des limbes, ombre ou messager céleste,
Je cherche un chemin hors de moi-même »,
Dit-elle en effeuillant des souvenirs morts,
Tandis qu’un rossignol sanglotait dans les ormes.
« Mes jours sont des vitraux brisés par l’aquilon,
Mes nuits, des labyrinthes peuplés de remords.
Montre-moi comment renaître de sa cendre
Quand le phénix en soi s’est noyé dans les cendres. »

L’Inconnu prit sa main — froideur de marbre —
Et l’entraîna plus loin que les portes visibles,
Là où les murs respirent des siècles comprimés,
Où chaque pierre garde un sanglot fossilisé.
Ils marchèrent parmi les stèles murmurantes,
Écoutant grandir l’orage sous leurs paupières,
Tandis qu’au-dehors, la lune en deuil
Cousait d’argent les plaies du tilleul.

Soudain, la voûte éclata en pétales de lumière :
Un jardin intérieur, cœur battant du sanctuaire,
Où des fontaines chantaient des litanies d’antan,
Où chaque rose avait les lèvres de ses vingt ans.
« Vois », dit l’Inconnu, « ton âme enclose
Renferme plus de vie que ces murs n’en imposent.
Mais tu préfères boire à la coupe du regret
Que danser avec l’aube sur les crêtes du présent. »

La femme trembla, sentant vibrer ses cicatrices,
Tandis qu’apparaissaient, en danses contradictoires,
Tous ses moi défunts : l’enfant aux pieds nus,
L’amante écorchée, la rêveuse aux bras tendus.
« Comment pardonner au temps qui mutile,
À l’amour qui fuit comme eau entre les doigts,
Aux serments dissous dans l’heure qui passe ? »
Sa question roula dans le vide, écho sans voix.

Alors l’Inconnu cueillit une feuille de silence,
Y traça un nom que nul ne peut lire,
Et le déposa tel un sceau sur sa tempe :
« Ton drame est d’avoir cru les adieux réversibles.
Regarde : l’univers n’est qu’un livre en lambeaux
Dont nous sommes les mots condamnés à s’aimer. »
Mais déjà son corps pâlissait, fumée d’encens,
Tandis qu’au loin grondait un rire de torrent.

Seule à nouveau dans le dédale ancestral,
La femme comprit l’ultime mensonge :
Ce jardin n’était qu’un miroir fracturé,
Son double souriant, déjà décomposé.
Elle courut, heurtant les fantômes de marbre,
Cherchant en vain les traces de l’apparition,
Mais les couloirs ricanaient, gorges profondes,
Et les statues pleuraient des larmes de granit.

Enfin, elle trouva la chambre interdite,
Cercueil de velours noir au centre du monde,
Où sur un autel gisait, cruelle épiphanie,
Un collier de perles — chacune une année volée.
En le soulevant, elle sentit son cœur se dissoudre,
Sable échappé du sablier des origines,
Et comprit trop tard que le voyage attendu
N’était qu’un long retour vers l’abîme inguérissable.

Le temple entier chancela, bête blessée,
Les fresques s’effaçant comme neige au printemps,
Quand elle tomba, légère enfin, pétale de cire,
Sur les dalles où germaient des lys vénéneux.
Son dernier souffle forma trois syllabes d’ambre
Que le vent dispersa dans les galeries vides,
Tandis qu’au-dehors, indifférent et sublime,
Un aigle traçait des cercles dans l’éternité.

Il ne resta bientôt qu’une ombre portée,
Frôlant parfois les ruines aux nuits de brume,
Et le secret d’un amour trop vaste pour un corps
Qui hante le silence des temples morts.

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Ce poème nous rappelle que nos quêtes les plus profondes ne mènent pas toujours à des réponses, mais souvent à des questions plus grandes. La femme, comme nous tous, cherche à comprendre son passé, à pardonner ses blessures et à trouver la lumière dans l’obscurité. Et si la véritable rédemption résidait non pas dans la découverte, mais dans l’acceptation de notre propre impermanence ? Laissez ce poème résonner en vous, comme un écho dans les couloirs de votre âme.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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