back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !
Article précédent

Les Échos du Silence en la Cathédrale de l’Adieu

Plongez dans un univers où le temps s’efface et où les échos du passé résonnent dans les voûtes d’une cathédrale mystérieuse. Ce poème explore les thèmes de l’amour, de la perte et de la rédemption, à travers le dialogue poignant entre un soldat et une ombre du passé. Une histoire qui interroge les liens indéfectibles entre les âmes, même au-delà de la mort.
`

Les Échos du Silence en la Cathédrale de l’Adieu

Le soldat entra, son manteau lourd de cendres,
Dans la nef où le temps suspendait ses guirlandes.
Les vitraux éventrés pleuraient des lueurs pâles,
Et l’orgue, muet, gardait ses notes terminales.

Son pas blessé traçait un sillon de mémoire
Sur les dalles polies par les siècles de gloire.
Il cherchait dans l’encens des prières fanées
Le parfum d’un serment sous les astiles fanées.

Soudain, l’air frémit d’une présence ancienne :
Une ombre se leva, tissée de lueurs ternes,
Vêtue du satin des nuits prématurées,
Ses cheveux ondoyaient comme un chant échoué.

« Toi qui reviens des lieux où les âmes se vident,
Portes-tu dans tes mains les clés de nos pyramides ? »
Sa voix était le bruissement d’un luth brisé,
Un écho de combat dans le marbre usé.

Il reconnut ses yeux, deux fontaines taries,
Où nageait encore l’éclair d’une vie.
« J’ai marché sur les os des enfers traversés,
Mais ton nom m’habitait comme un bouclier blessé. »

Elle avança, pareille aux brumes de septembre,
Son sourire empreint de mélancolie amère :
« Nos cœurs battaient jadis au rythme des tambours,
Mais le destin scella nos pas pour toujours. »

Sous la coupole où veillaient les saints de pierre,
Il conta les combats, la boue et les barrières,
Les lettres jamais lues qui brûlaient dans sa poche,
Et l’instant où la mort lui mordit la roche.

« J’ai vu choir mes frères en des danses macabres,
Leurs soupirs composant un étrange cantique.
Je survivais pour toi, ange aux ailes de suie,
Défiant l’abîme et sa géographie. »

Elle tendit une main que le vide colonise,
Transparente déjà sous la lune agonisante :
« Regarde : mon essence est liée à ces murs,
Je ne suis qu’un reflet des amours impurs. »

Il comprit alors le pacte immémorial :
La cathédrale avait scellé leur destin fatal.
Elle, gardienne des ombres promises aux limbes,
Lui, vivant condamné à errer sur les décombres.

« Prends mon sang, ma chair, mes heures résiduelles,
Brise ces chaînes d’air, ces entraves cruelles !
Que je sois le fanal qui guide ton repos,
Et toi, sois libre enfin du joug de nos réseaux. »

Un vent se leva, chargé de runes spectrales,
Les cierges s’allumèrent en couronnes fatales.
Il posa sur son cœur un rameau de buis sec,
Offrande ultime au dieu qui dévore les ex.

« Non ! cria-t-elle, enlace-moi sans me reconnaître,
L’amour vrai ne meurt pas, il devient fenêtre.
Je ne veux de ton âme en holocauste vain,
Laisse-moi disparaître avec le matin ! »

Mais déjà il gravait dans sa paume ouverte
Le signe qui transfuse les destins entr’ouverts.
Les colonnes gémirent un thrène séculaire,
Tandis qu’un halo buvait leur chair éphémère.

Elle se matérialisa dans un cri de cristal,
Corps recouvré, souffle devenu vital.
Lui, lentement, sentit les liens le quitter,
Ses veines s’effaçant en réseau de clarté.

« Pourquoi ce don funeste, ô toi mon éphémère ?
Nous avions tant rêvé d’une autre étoile mère… »
Il sourit, déjà spectre aux frontières du néant :
« Ton premier rire valait bien l’éternité. »

Quand l’aube lacéra les tentures nocturnes,
Elle marcha, vivante, vers les portes diurnes.
Derrière elle, un chuchotement dans les arceaux :
« Aime chaque printemps comme notre berceau. »

La cathédrale garde en ses plis de mystère
L’empreinte de deux pas qui n’ont nulle terre.
Parfois, aux nuits d’hiver où gèle la raison,
On entend dialoguer ombre et chanson.

`

Ce poème nous rappelle que l’amour, même dans ses formes les plus éphémères, laisse une empreinte indélébile sur nos vies. Il nous invite à réfléchir sur les sacrifices que nous sommes prêts à faire pour ceux que nous aimons, et sur la manière dont nos choix résonnent à travers les âges. La cathédrale, témoin silencieux de ces échanges, devient un symbole de la mémoire collective et des liens invisibles qui nous unissent.
Amour| Destin| Cathédrale| Ombre| Soldat| Mémoire| Rédemption| Poésie Fantastique| Poème Fantastique Cathédrale Amour| Amour Impossible| Vers Libres Avec Musicalité Et Élégance| Onirique| Un Soldat Revenant Du Front
Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici