Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .
Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.
⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.
Profitez-en !
Lyre. Lire
Le poème ‘Lyre. Lire’ de Jacques Izoard est une œuvre riche et complexe qui évoque la puissance de la couleur bleue et son influence sur l’émotion humaine. Écrit au 20ᵉ siècle, ce poème se distingue par sa sensualité et sa profondeur introspective, abordant des thèmes universels tels que la lutte de l’individu avec son propre corps et ses désirs. À travers des images frappantes et une prose lyrique, Izoard nous invite à réfléchir à notre relation avec la couleur et la vie.
Le bleu pâlit, touche la cuisse, plus vif entre la jambe et la hanche. Entre les seins, le bleu exulte; autour des seins, je le vois grossir, enfler comme une bonne bête à dieu. Le voici jeté sur la vitre où la tête apparaissait. Quelle hécatombe bleue! Quels bleus dégâts, quelles scissions parmi tant de franchises ! De haut en bas, la limite est tracée, rapace, chenille bleue, pour assouvir le papier, l’œil élu. Du temps où le bleu était pur, dirons-nous désormais. Un gris léger touche le regard, lui donne un poids de navire ou de fruit. Que sais-je de ce que je devine? Que sais-je du goémon, de l’écrasement que les jambes cachent? Entre les jambes déferle l’innocence. Et je comprends de moins en moins la lutte infirme du corps avec lui-même, la sagaie sous le crachat toujours bleu de la vie. Les jambes en haleine, le papier les a nourries. Léger. J’ai. Dans les mains, le vin caresse les veines. Grumeaux de rouge en relief sur cet épais papier où tu passes ta vie. L’haleine à givre est en voie de disparition. Ils sont assis, remuent à peine, sont ensemble, assis dans leurs jambes, et leurs corps sont piqués de rouille et de bleu. Un long bras descend vers la jambe où nul sexe n’entretient l’illusion. Entorses et blessures, coups de toutes sortes, visages mangés de brouillard bleu montrent bien qu’ils peuvent à peine répondre aux questions sans ronces, aux questions les plus simples.
En conclusion, ‘Lyre. Lire’ nous pousse à contempler la complexité de nos émotions et la beauté fugace de la vie. Explorez d’autres œuvres de Jacques Izoard pour découvrir davantage de réflexions poétiques extraordinaires.