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Épitaphe de Pérrine
L’Épitaphe de Pérrine, écrite par le poète Jean Auvray au 17ᵉ siècle, est un sonnet qui illustre avec humour et ironie la vie tumultueuse d’une jument. À travers une écriture inventive, Auvray aborde des thèmes de débauche, de sexualité, et du cycle de la vie, faisant de ce poème une œuvre révélatrice sur la condition humaine. Ce poème poignant demeure significatif, invitant le lecteur à réfléchir sur les excès de la vie et leurs conséquences.
Sonnet. Ici gît qui chevauchait dès ses plus tendres ans, Qui fut par un incube (*) au berceau chevauchée, Qui, petite, déjà d’un sale feu touchée, Se faisait chevaucher par les petits enfants. Grande, chevaucha tant les petits et les grands, Que toujours à l’envers on la trouvait couchée ; Enfin, vieille, mourut haridelle (*) écorchée, D’avoir tant chevauché aux villes et aux champs. Bref, cette grande jument que les aréopages, Les soldats, les bêcheurs, les laquais et les pages, Mirent jadis au trot, au galop et au pas, Tourna si dextrement (*) ou à droite, ou à gauche, Et fit si bien après son infâme trépas, Qu’encore dans l’enfer un démon la chevauche. * Incube : Démon sexuel. * Haridelle : Cheval maigre, en mauvaise santé. * Dextrement : Avec dextérité. Extrait de: Le banquet des muses (1623)
L’Épitaphe de Pérrine souligne la fragilité de la vie et l’ironie du destin, tout en incitant le lecteur à explorer davantage l’univers poétique de Jean Auvray. N’hésitez pas à partager vos réflexions sur cette œuvre fascinante.