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Bande L’Arc de Ta Langue

Dans ‘Bande L’Arc de Ta Langue’, Jacques Izoard nous plonge dans un univers où les sensations et le langage s’entrelacent. Écrit au cœur du 20ᵉ siècle, ce poème dévoile la complexité des émotions humaines à travers une langue audacieuse et évocatrice. Chaque vers invite à une introspection sur le corps et l’esprit, ce qui en fait une œuvre significative et intemporelle.
Et ce délire déjà déchiré du mouchoir et du sperme, et l’odeur des affûts : la main, dans le bras creux, cherche l’hiver, le fou rire. On grandit malgré soi dans l’oreille des vigies. Ce que l’on dit de bleu fait mourir les filles. Aimons jarres et parfums. Marchons nus dans les rues. Les maisons qu’on abat, faisons-en des navires. Langue en langue. Le doigt sur la bouche. Affame. Femme. Blé bleu du chaos verni, je t’incendie. Dix clous sans tête et je meurs à l’envers. Incertain venin des nages. Belle enclume de Babel dont je cache les marteaux. Je m’insurge et vomis : fleurs et bourreaux bourrus m’enferment ici. N’étemue qu’un vizir nu, qui balbutie, qui lapide. Le corps: maison de salive où des jambes multiples laissent trace, empreinte, où des mains de cent doigts effleurent le verre mince de l’œil ou du poignet. Que meure la hâte des battements du cœur ! Que le bon liquide circule et soit suave! Tout le vêtement des veines, cachons-le sous la peau. Nous voici désossés, lancinants, languissants et meurtris. Et nos bris de verre nous assaillent. Et nous crispons poings et flottilles. Le nerf aigu de l’herbe avive en nous paresse et pâmoison. Cachons les épaules dans les grands miroirs. Blé d’embolie dans le mille. Ou serpent voyageur des abîmes. Ainsi, ce ne serait que l’intérieur d’une coquille d’œuf : y loge un poing fermé. Mille pattes le roulent en moi, qui n’ai pas de ventre. Et j’use de mon droit de canaille, je souffle dans tous vos orifices et je vous enduis de mes liquides amers. Réjouie, la dentellière se perd dans sa dentelle. Je m’égosille dans la sueur; nos vitres vitrifiées, quel marteau les brisera? Quel poupin me nargue? Quel pantin me foudroie? Quel jasmin me séduit? Quel aveugle entêté me bande les yeux? Quel bandit de bonheur m’étrangle? Qui m’arrache langue et doigts? Le nain Vertige.
Ce poème nous pousse à réfléchir sur notre rapport au langage et à la sensualité. Pour ceux qui désirent explorer davantage l’œuvre de Jacques Izoard, n’hésitez pas à parcourir nos autres sections dédiées à la poésie contemporaine.

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