back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !
Article précédent
Article suivant

Chanson

Le poème ‘Chanson’ d’Honoré d’Urfé, issu de la première partie du livre IV, se déploie dans un cadre pastoral et lyrique, évoquant les douleurs d’un amour non réciproque. À travers la voix d’un berger, l’auteur explore les thèmes universels de l’amour, de la souffrance, et de la désillusion. Ce poème emblématique reste un témoignage poignant de la condition humaine face aux aspirations romantiques.
Dessus les bords d’une fontaine D’humide mousse revêtus, Dont l’onde à maints replis tortus S’allait égarant dans la plaine, Un berger se mirant en l’eau Chantait ces vers au chalumeau * : Cessez un jour, cessez, la belle, Avant ma mort d’être cruelle. Se peut-il qu’un si grand supplice Que pour vous je souffre en aimant, Si les dieux sont faits de justice, Soit enfin souffert vainement? Peut-il être qu’une amitié N’émeuve jamais à pitié, Même quand l’amour est extrême, Comme est celle dont je vous aime ? Ces yeux de qui les mignardises * M’ont souvent contraint d’espérer, Encores que plein de feintises, Veulent-ils bien se parjurer? Ils m’ont dit souvent que son cœur Quitterait enfin sa rigueur, Accordant à ce faux langage Le reste de son beau visage. Mais quoi ? les beaux yeux des bergères Se trouveront aussi trompeurs Que des cours les attraits pipeurs ? Doncques ces beautés bocagères, Quoique sans fard dessus le front, Dedans le cœur se farderont Et n’apprendront en leurs écoles Qu’à ne donner que des paroles ? C’est assez, il est temps, ma belle, De finir cette cruauté, Et croyez que toute beauté Qui n’a la douceur avec elle, C’est un œil qui n’a point de jour, Et qu’une belle sans amour, Comme indigne de cette flamme, Ressemble* un corps qui n’a point d’âme. (Première partie, livre IV)
À travers ‘Chanson’, Honoré d’Urfé nous invite à réfléchir sur la fragilité de l’amour et la cruauté des attentes. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur pour plonger plus profondément dans ses réflexions sur le cœur humain.

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici