Le poème ‘A Madame, a qui Je Fis Fort Bien un Enfant’ de Christofle de Beaujeu est un témoignage fascinant des émotions complexes entourant l’amour et la maternité. Écrit au 16ᵉ siècle, ce sonnet met en lumière la lutte et la beauté de la naissance, tout en explorant le lien profond entre l’amour et la douleur. À travers ses vers, l’auteur capte l’essence même de l’expérience humaine, rendant ce poème intemporel et significatif.
Madame c’est icy qu’il vous faut enfanter,
Prenez moy par le col, estendez vous par terre,
Vous souffrirez icy le mal de nostre guerre,
Mais ce mal, non la mort, il ne faut redouter :
Ne criez pas si haut, l’on vous peut escouter,
Que diroit-on,
Madame, ô
Dieu qu’elle me serre,
Je voy bien que l’Amour plus durement enferre
Que le barbier ne peut le fer du trait oster :
Non soubz le sainct
Cyprès, mais entre deux fontaines,
La
Déesse accouchant * subit les mesmes peines,
Faisant sortir un fils d’un tout semblable lieu :
Le sanglier, le géant, et le serpent
Numide,
Vindrent pour l’effrayer, mais ce champestre
Dieu
Luy servit comme moy, d’asseurance et de guide.
Ce sonnet est une invitation à réfléchir sur les défis et les joies de la maternité. Les lecteurs sont encouragés à explorer d’autres œuvres de Beaujeu pour découvrir davantage de ses réflexions profondes sur l’amour et la vie.