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Je Mourrai D’un Cancer de la Colonne Vertébrale

Le poème ‘Je Mourrai D’un Cancer de la Colonne Vertébrale’ de Boris Vian est une œuvre marquante du 20ᵉ siècle qui aborde la mort avec une intensité troublante. Dans ce texte, Vian utilise des images surréalistes pour décrire des scénarios de décès visualisés de manière absurde et dramatique. Ce poème reste significatif car il confronte le lecteur à la fragilité de la vie et à l’absurdité de la mortalité.
Je mourrai d’un cancer de la colonne vertébrale
Ça sera par un soir horrible
Clair, chaud, parfumé, sensuel
Je mourrai d’un pourrissement
De certaines cellules peu connues
Je mourrai d’une jambe arrachée
Par un rat géant jailli d’un trou géant
Je mourrai de cent coupures
Le ciel sera tombé sur moi
Ça se brise comme une vitre lourde
Je mourrai d’un éclat de voix
Crevant mes oreilles
Je mourrai de blessures sourdes
Infligées à deux heures du matin
Par des tueurs indécis et chauves
Je mourrai sans m’apercevoir
Que je meurs, je mourrai
Enseveli sous les ruines sèches
De mille mètres de coton écroulé
Je mourrai noyé dans l’huile de vidange
Foulé aux pieds par des bêtes indifférentes
Et, juste après, par des bêtes différentes
Je mourrai nu, ou vêtu de toile rouge
Ou cousu dans un sac avec des lames de rasoir
Je mourrai peut-être sans m’en faire
Du vernis à ongles aux doigts de pied
Et des larmes plein les mains
Et des larmes plein les mains
Je mourrai quand on décollera
Mes paupières sous un soleil enragé
Quand on me dira lentement
Des méchancetés à l’oreille
Je mourrai de voir torturer des enfants
Et des hommes étonnés et blêmes
Je mourrai rongé vivant
Par des vers, je mourrai les
Mains attachées sous une cascade
Je mourrai brûlé dans un incendie triste
Je mourrai un peu, beaucoup,
Sans passion, mais avec intérêt
Et puis quand tout sera fini
Je mourrai.
En somme, ce poème invite à une réflexion profonde sur la mortalité et le sens de la vie. Nous vous encourageons à explorer davantage l’œuvre de Boris Vian, un auteur dont la plume audacieuse continue de résonner aujourd’hui.
Auteur:Boris Vian

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