Le Sonnet XXXIV d’André Mage de Fiefmelin se penche sur les combats internes que chacun peut vivre lorsqu’il s’agit de s’accepter. Écrit durant une période marquée par des réflexions profondes sur soi-même, ce poème résonne encore aujourd’hui. À travers des vers puissants, l’auteur explore la dualité entre l’amour de soi et les luttes contre ses propres démons, rendant cette œuvre fascinante et significative.
S’il n’y a point d’amour si grand que de soy-mesme,
Vray
Narcisse je m’ayme entre tous grandement :
Et si n’ay toutesfois d’ennemy s’animant
Plus que moy contre moy qui, pour me hayr, m’ayme.
Ce qu’ore à mort je hai, tost d’un désir extresme
Je me l’affectionne : et mon vouloir, s’armant
Contre moy, n’obéit qu’en son commencement :
Et vainqueur de vaincu, ce dernier vient supresme.
D’un non-voulant ouy j’espouse la vertu :
Quand d’un voulant
Nenny contraint, j’ay combattu
Le vice, et sur mes sens mis la raison à force.
Je ne cours pas au bien, je m’y traisne à lent pas :
Mais le mal qui m’atteinct sur moy ne règne pas :
En moy je-ne-scay-quoy plus grand que moy le force.
Ce poème invite à une profonde réflexion sur l’acceptation de soi et les conflits internes qui peuvent résulter de cet amour. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres d’André Mage de Fiefmelin pour découvrir davantage de cette sagesse poétique.