Son feu follet Ă peine nous enflamme,
Qu’il s’Ă©vapore et dĂ©truit le dĂ©sir.
Je ne sais quoi lui survit dans notre Ăąme :
C’est un repos voluptueux, charmant,
C’est le bonheur goĂ»tĂ© dans le silence ;
C’est des esprits un doux recueillement :
AprĂšs les sens, c’est l’Ăąme en jouissance.
Considérez cette jeune beauté :
L’àil entrouvert, la bouche demi-close,
RĂȘveuse au sein de la tranquillitĂ© :
Dormirait-elle? oh, non! elle repose :
Paisiblement son càur est agitĂ©,
Il est ému ; devinez-en la cause.
Combien de cĆurs ont ainsi palpitĂ©!
Figurez-vous, pour mieux peindre la chose,
L’amour tranquille, aprĂšs l’activitĂ©
D’un plaisir vif, nouvellement goĂ»tĂ©,
Se reposant sur des feuilles de rose :
Ce repos-là se nomme volupté.
L’art du ciseau, dans ce marbre, en expose
Le charme heureux, dans un simple portrait.
Moi, j’ai vu plus ; dire oĂč… comment… je n’ose
Amout le sait ; je l’ai mis du secret.