La danse des idées
Dans le creuset du firmament, où le silence brode
Ses pensées d'or et d'argent sur le voile de la nuit,
Commence une valse lente, douce, à peine audible,
De ces idées qui naissent, frémissantes, sous la lune éblouie.
Elles virevoltent, légères et insaisissables,
A travers les méandres de l'esprit,
Se frôlent, s'embrassent, se repoussent, infatigables,
Dans une étreinte éphémère, une danse infinie.
Les mots, ces fidèles artisans de l'ombre,
Guettent, impatients, leur moment de grâce,
Pour capturer, dans leur filet de symboles, l'onde
De ces idées fugitives, traces d'éphémères espaces.
Chaque phrase se veut pont entre le réel et le songe,
Chaque vers, une passerelle entre l'être et le paraître,
Dans ce jeu d'équilibre, où tout s'entremêle et se ronge,
La poésie naît, fragile étincelle, en quête de maître.
Les idées, ces papillons de l'âme, poursuivent leur ballet,
Cherchant refuge dans le cœur des hommes,
Là où résonne encore, malgré le tumulte et les affronts, le chant doux et discret
D'une humanité qui rêve, espère, et, malgré tout, somme.
D'une aurore à l'autre, le poème se tisse, silencieux,
Au rythme lent des saisons, des marées des passions,
Il explore la profondeur des regards, l'éclat des adieux,
Les douleurs muettes, les joies sans raison.
Car c'est dans le creuset des âmes que brûle
La plus vive des flammes, celle qui éclaire
Les recoins les plus sombres, et bouscule
Les certitudes, poussière d'un univers à refaire.
La danse des idées, éternel recommencement,
N'est autre que la quête incessante de l'homme,
À la recherche de sens, de lumière, de mouvement,
Dans ce grand théâtre du monde où tout se consomme.
Mais au-delà de la ruée, des bruits, des couleurs,
Existe un espace tranquille, un havre de paix,
Où les mots, libres de tout jugement, de toute peur,
Révèlent la beauté cachée, la force qui, de nous, jamais ne s'en ira.
Dans ce dialogue intime entre l'âme et la plume,
Se tient la véritable aventure, le défi suprême.
Réveiller les cœurs, éclairer les brumes,
Et, d'un souffle poétique, créer un diadème.
Car la poésie, dans sa grâce infinie,
Est bien plus qu'un art, qu'une simple mélodie,
Elle est la voix de l'humanité, son cri, sa liturgie,
L'écho de ses rêves, sa douleur, sa magie.
Que ce poème soit, alors, une embarcation légère,
Sur le grand fleuve de la vie, dans son perpétuel devenir,
Un phare dans la nuit, une étoile sur la terre,
Guidant les âmes perdues vers des aurores à découvrir.
Pour au fin fond de l'univers, il n'y a rien d'ordinaire,
Toute existence scintille, vaste et profonde,
Dans ce ballet cosmique, cette danse des idées, la lumière
Illumine chaque recoin, chaque seconde.
La poésie est ce miroir dans lequel tout se reflète, se sublime,
Où le chaos trouve son ordre, la tristesse, sa mélodie,
Où chaque souffle devient un hymne, chaque larme, un rime,
Et la vie, dans toute sa complexité, une magnifique symphonie.
Ainsi danse l'esprit, libre et effréné,
Au-delà des frontières, des langues, de la mer,
Dans ce voyage éternel, enchâssé
Au cœur de l'être, là où tout commence, où tout éphémère.
Et dans la fin, ce n'est pas un adieu, mais une promesse,
Une invitation à plonger plus profondément dans le mystère,
De la vie, du monde, de l'amour, une caresse
Sur l'âme de l'univers, un souffle, une prière.
La danse des idées ne s'achève jamais,
Elle se renouvelle, se métamorphose, éternelle,
Dans la lumière du jour, dans l'ombre des forêts,
Elle est le récit de nos vies, belle et rebelle.
Puissions-nous, à travers les mots, les rêves, les pensées,
Trouver le chemin vers la sagesse, la paix, l'harmonie,
Et dans la danse éblouissante de la vie, embrassée,
Découvrir la lumière, l'amour, l'infini.
