Les monts éphémères
Dans le silence de l'aube naissante,
S'élèvent, majestueux, les monts éphémères,
Leur cime effleurant le souffle des dieux,
Ils se dressent, témoins immuables du temps qui fuit.
Sous le voile diaphane de l'aurore,
Les montagnes se parent de pourpre et d'or,
Un tableau vivant, effleuré par la lumière naissante,
Chaque pierre, un poème, chaque ruisseau, une chanson.
La brume matinale, comme un doux mystère,
Enlace les vallées, cache les secrets antiques,
Les arbres se courbent, en murmures poétiques,
Échos d'une symphonie langoureuse et solitaire.
Et là, dans l'écrin sauvage des grands espaces,
L'homme se tient, humble, émerveillé et sage,
Contemplant l'œuvre éphémère de la nature,
Un monument de beauté, pure et sans parure.
La montagne enseigne la patience et la force,
Face aux vents, aux orages, elle ne fléchit point,
Elle se dresse, stoïque, sous le poids des éons,
Un gardien de l'histoire, dans son écho profond.
Mais comme tout ce qui vit sous le soleil levant,
Les monts éphémères, eux aussi, doivent plier,
Sous le joug du temps, patient et dévorant,
Ils s'effritent, rêves de pierre, destinés à s'envoler.
L'homme et la montagne, métaphore filée,
De nos vies en perpétuelle transformation,
Construites de moments, fragiles et éphémères,
Mais gravés dans l'éternité de l'âme, sans déception.
À travers les saisons, les tempêtes, les heures claires,
Chaque sommet atteint, chaque vallée traversée,
Enseigne la valeur du voyage, non de la terre promise,
C'est dans le cheminement que réside la vraie mise.
Les monts éphémères, dans leur splendeur silencieuse,
Nous murmurent les secrets des anciens,
Que chaque fin n'est qu'un nouveau commencement,
Et que chaque adieu cache un espoir lumineux.
Dans le crépuscule, quand les montagnes s'endorment,
Le ciel se pare d'étoiles, veilleurs éternels,
Réminiscences que tout dans cet univers est cyclique,
Que toute fin annonce un renouveau magique.
Et nous, voyageurs sur cette terre si riche,
Devons écouter ce que les monts éphémères nous enseignent,
Accepter l'éphémère, embrasser le changement,
Pour découvrir, émerveillés, les trésors du moment.
Car la beauté de la vie, dans son infinie complexité,
Réside dans l'appréciation des petites choses,
Des moments partagés, des rires, des roses,
Et des leçons apprises en surmontant l'adversité.
Les monts éphémères nous rappellent, avec leur grandeur tacite,
Que dans l'incessant flux de l'existence,
Nos âmes, comme les montagnes, sont fortes, résilientes,
Capables de résister, de s'élever, magnifiques et explicites.
Alors levons les yeux vers ces géants de pierre et de vent,
Puisons dans leur silence, la force de continuer,
D'aimer, de vivre pleinement, sans jamais nous soumettre,
Dans la danse éphémère de la vie, avec passion, à perpétuer.
Dans l'immensité du monde, au cœur des monts éphémères,
Nous trouvons un miroir de notre propre éphémérité,
Un rappel que tout change, que tout évolue,
Mais aussi, que chaque instant est un cadeau, une vertu.
Les montagnes s'estompent, sous l'étreinte du crépuscule,
Leurs silhouettes, tels des fantômes, dans l'obscurité se fondent,
Mais leur essence, comme la poésie, reste, immortelle,
Dans le cœur de ceux qui savent regarder, éternelle.
Et ainsi, sous les étoiles, dans la quiétude de la nuit,
Les monts éphémères veillent, sages et infinis,
Ils nous enseignent à chérir chaque instant de notre voyage,
Car la vie, dans toute sa splendeur, est un paysage.