Je parle à Nagasaki comme on confie un secret à l’océan, loin des récits purs, je touche ses pierres, ses maisons et ses échos, La ville respire l’indigo des aurores, le thé vert et le jasmin, et retient les voix du temps, voici ma lettre d’amour, tracée lettre à lettre, entre souvenir et promenade.
Acrostiche pour Nagasaki — Chant d’un port du Kyushu
Au cœur de Dejima les navires hollandais gardèrent le secret et le calme d’âme
Glover veille, maisons en terrasse, témoin des échanges, mémoire qui se fait âme
Au porche d’Ōura l’église murmure les noms des persécutés, prière qui tient l’âme
Sur le pont des Lunettes la rivière double la ville, reflet et respiration d’âme
Au Parc de la Paix, la pierre et le silence apprennent à tourner la plaie en âme
Kunchi embrase les ruelles: dragonnades, tambours, chants—fête qui ranime l’âme
Ilot Gunkanjima au large, silhouette de charbon, mémoire usée qui hante et éveille l’âme
Je t’aime, Nagasaki, pour tes blessures tenaces et tes reconstructions lentes.Viens voir tes jardins en pente, goûter un bol de champon, écouter les cloches au matin.Traverse Dejima, monte à Inasa pour la ville-lumière et laisse la mer t’offrir sa carte d’âme.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: Acrostiche lyrique, tonalité élégiaque et résiliente.
Thèmes Abordés: amour pour la ville, mémoire historique (commerce européen, sakoku, bombe), patrimoine et résilience.
Atmosphère Évoquée: brume indigo du port, senteurs de thé vert et jasmin, cloches et cornes de bateau, pierres humides.
Invitation du Poète: visiter pour le patrimoine (Dejima, Glover, Ōura), découvrir les vues depuis Inasayama, goûter champon, et rendre hommage au Parc et au Musée de la Paix.