Au bord des grands fossés, la ville respire un souffle ancien et actuel. Les plaques de bronze murmurent les gestes des mains qui sculptent l’histoire. Ici se mêlent mémoire royale, poussière d’argile et rumeurs de marché.
Éloge des murs et des mains
Etincellent les plaques du palais, les Bronzes du royaume façonnés et dorés,
Notre mémoire portée par l’histoire du royaume, marquée par pillage et reprise mesurée,
Instant sacré au palais royal, où l’Igue chante et la cour se fait fêtée,
Nombre d’ateliers sur Igun Street, le bronze et le feu en gestes modelés,
Creusée la grande tranchée, les remparts antiques que le temps a gardé,
Intense le battement du tambour, le marché bruissant, le parfum d’épices grillées,
Témoins de résilience, musées et artisans accueillent les yeux à contempler,
Ya dans l’air la poussière d’ocre, le goût du palm-oil et la fête appelée.
Parmi les portes et les ateliers, la cité se tient, vive et profonde. On y lit la main des anciens et la voix des jeunes forgerons. Viens écouter les pierres, goûter la ville, ramener un morceau de son savoir.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: poème en vers organisés en acrostiche, ton lyrique et recueilli.
Thèmes Abordés: amour pour la ville, mémoire du royaume du Bénin, les Bronzes, les murailles, la colonisation et la résilience culturelle.
Atmosphère Évoquée: ocres et noirs d’encre, fumées d’épices et de cuisine, tambours et rumeur de souk.
Invitation du Poète: venir parcourir le palais de l’Oba, Igun Street des artisans, les musées et les fêtes comme l’Igue; sentir, écouter et ramener un récit.