Je prie la ville comme on écoute une mer ancienne, chaque rue une phrase du passé.
Je parcours les quais où le vent porte des récits de royaumes, de comptoirs et d’exils.
Je me laisse guider par l’odeur du jasmin, le bruissement des marchés et l’appel du matin.
Une promenade en Alphabet sur Jakarta
Au pavé de Kota Tua résonne l’écho des façades hollandaises et des marchés ouverts, je promène mon âme.
Kota Tua garde les pierres du commerce colonial, les traces de la VOC et des villes qui renaissent, mon âme.
Au sommet du Monas se lève la flamme de 1945, promesse gravée dans le bronze, veilleuse d’âme.
Retentit l’adhan d’Istiqlal, la cathédrale voisine répond en silence, et la ville écoute son âme.
Thé à la menthe, jasmin et épices au Pasar Baru et Glodok, artisans et saveurs tissent la trame de l’âme.
Aux plages d’Ancol comme aux musées de la nation, la résilience se fait fête et invite à la flamme de l’âme.
Je marche et la cité m’apprend la patience des pierres et la chaleur des réconciliations.
Viens entendre la ville : les cloches, l’adhan, le gamelan et le marché composent une même partition.
Reviens pour ses monuments, ses saveurs et ses longues heures où l’histoire respire encore.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: acrostiche narratif servant le récit urbain et la mémoire.
Thèmes Abordés: amour pour la ville, mémoire coloniale (Batavia, VOC 1619), indépendance (1945), patrimoine, commerce portuaire, vie quotidienne.
Atmosphère Évoquée: brumes marines, jasmin et épices, appels religieux et gamelan, contrastes pierre/bois/eau.
Invitation du Poète: parcourir Jakarta à pied, goûter ses marchés, visiter Monas, Istiqlal, Kota Tua et le port de Sunda Kelapa pour entendre son histoire.