Dans le creux des pierres, la ville parle en strates anciennes et en huiles d’olive. Entre Tell Balata et le mont Garizim, les rues retiennent les pas des siècles. Je parcours les marchés où le savon se façonne et où le jasmin pénètre l’air.
Vers de la cité
Au pied du mont Garizim la tradition samaritaine veille, prière préservée
Parcours des voûtes du vieux souk, où l’huile devient savon nabulsi façonné
Les minarets et la Grande Mosquée répondent aux pas, l’azur du ciel doré
Ou le puits de Jacob murmure et le commerce ottoman fut jadis animé
Une ville marquée par sièges et occupations, puis relevée et chantée
Sur les pierres du Khan et des étals, artisans et parfums cohabitent animés
Et la ville offre jasmin, thé à la menthe et savon, horizon recomposé
Les ruelles gardent des récits que le vent soulève comme un voile d’olive. Visiter Naplouse, c’est toucher des mains qui façonnent et entendre des siècles qui répondent. Repartez avec un savon, une histoire et la vue du Jabal qui veille.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: acrostiche à lecture verticale, voix personnelle et mémoire collective; usage explicite de la formule « je t’aime » possible en lecture intime.
Thèmes Abordés: amour pour la cité, mémoire historique (Shechem/Tell Balata), traditions artisanales (savon nabulsi), influences ottomanes, résilience après conflits.
Atmosphère Évoquée: pierre ocre, jasmin et huile d’olive, rumeur du souk, adhan lointain, brume douce au petit jour.
Invitation du Poète: approcher la ville à pied, écouter ses murs, acheter un pain de savon et gravir le mont pour voir la ville comme on relit un poème.