Je parcours Roskilde au petit jour, quand le fjord renvoie la lumière comme une mémoire.
Les cloches répondent aux vagues; le sel, le pain noir et le bois des coques emplissent l’air.
Ville de rois et de marins, où chaque pierre et chaque voile porte une histoire à entendre.
Vers du port et de la pierre
Ombres de l’âge viking, drakkars et gisements au Musée des Navires, mémoire alignée
Son des cloches et cri du goéland, marchés où le houblon et le pain noir exhalée
Kiosque du vieux marché, fumée de bois, bateaux et mains d’artisans, la vie exaltée
Incise en 1658 le Traité de Roskilde, frontière tracée puis apaisée
Les tombeaux des souverains dans la nef, chaque pierre ouvre une voix sacrée
Des voiles reconstituées glissent au musée, gestes vikings doucement révélée
Et je reviens, attiré par fjord, chant, festival et lumière toujours rosée
Roskilde se donne comme un livre de pierre et d’eau, où l’âme des siècles se lit au visage du port.
On y vient pour la Cathédrale des rois, pour apprendre auprès des navires vikings et pour écouter la ville en concert.
Visiter, c’est accepter d’être bousculé par l’histoire et réchauffé par les fêtes et l’artisanat.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: acrostiche, forme courte et pleine de relief, écriture lyrique appliquée à la cité.
Thèmes Abordés: mémoire viking et médiévale, tombeaux royaux, traité de 1658, patrimoine maritime, festivals et artisanat.
Atmosphère Évoquée: brume bleutée sur le fjord, sel et fumée de bois, cloches, rumeur de place et éclat de scène; ton contemplatif et résilient.
Invitation du Poète: venir écouter la ville, arpenter la cathédrale classée UNESCO, visiter le Viking Ship Museum, goûter les marchés et le fjord.