Je parle à Bergen comme on ouvre une carte mouillée: je parcours ses quais, ses toits rouges et ses murs. Les pluies fines retissent la mémoire des rois et des marchands, et le sel grave son nom sur la langue. Ici la cité répond en odeurs de poisson fumé, en cloches et en brume.
Chant des quais et des collines
En 1070 Olav Kyrre jeta l’ancre d’une ville devenue capitale médiévale, ses pierres regardant la mer.
Ruelles et étals du Fisketorget, au matin le monde se vend et respire l’odeur du sel et des algues sur la mer.
Gardienne des siècles, Bergenhus et Håkon’s Hall portent cicatrices d’incendies et d’espoirs, témoins dressés vers la mer.
Escalier du funiculaire vers Fløyen, panorama qui ouvre fjords et nuées, la pluie compose une partition avec la mer.
Nuit de festival, tambours et chants au creux des maisons, la cité s’ouvre aux voyageurs, aux musées, aux chemins du fjord et à la mer.
Pars à la rencontre des bois de Bryggen, monte Fløyen au premier jour, laisse la pluie tisser ta mémoire. Goûte le poisson fumé, écoute les cloches et le cri des mouettes qui connaissent les anciens noms. Reviens plus tard, quand la brume s’efface, pour trouver la ville intacte dans son écho.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: acrostiche, lyrique, chant narratif.
Thèmes Abordés: mémoire urbaine, commerce hanséatique, fondation par Olav Kyrre, résilience après les incendies, vie quotidienne du port, voyages vers les fjords, festivals culturels.
Atmosphère Évoquée: gris ardoise et vert profond, odeur de sel, d’algues et de poisson fumé, sons de mouettes, cornes de brume et cloches, texture de bois et de pierre.
Invitation du Poète: visiter Bryggen (UNESCO), Bergenhus (Håkon’s Hall), le Fisketorget, monter Fløyen ou Ulriken, explorer les fjords et assister au Festival international de Bergen.