Sur les pierres blondes, le vent compte les heures des marées.
La ville s’ouvre en plis de sel où Saint Louis grava son départ.
Un parfum de thym et de jasmin se mêle au cri lointain des goélands.
Marchez, écoutez : l’histoire vous parle à la peau.
AiguesMortes, confession d’une cité salée
Immobiles, les remparts veillent comme un livre ouvert sur la mer.
Grises pierres de la Tour de Constance, mémoire des prisonnières, miroir de mer.
Une cité-port fondée au XIIIe siècle par royauté et croisades, regard vers la mer.
Et le sel qui sculpte la lumière des Salins du Midi, pâle incendie sur la mer.
Sur les quais, le marché mêle jasmin, thym, et voix de mariniers à la mer.
Marais de Camargue, flamants et chevaux glissent comme peintures vers la mer.
Ombres de l’embarcadère des croisades, départs gravés qui murmurent à la mer.
Résonnent les cloches, les récits des sièges, la patience des pierres face à la mer.
Tour et porte, Gardette et remparts, gardiens de sel et de siècles pour la mer.
Et la cité, malgré l’ensablement et l’exil des navires, renaît et respire la mer.
Repars avec le sel au cœur, la mémoire nourrie de pierres et de sel.
Visiter signifie toucher les contours d’une histoire qui respire encore.
Que les remparts vous rendent le silence en joie et en lumière.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: Acrostiche en vers, ton lyrique et narratif, verticalité des lettres pour lire la ville.
Thèmes Abordés: mémoire historique (Saint Louis, croisades), emprisonnement et résistance (Tour de Constance), sel et salins, Camargue, paysages et résilience.
Atmosphère Évoquée: pierre blonde, saline et jasmin, cloches et murmures du marché, brume marine au couchant.
Invitation du Poète: parcourir les remparts, observer les Salins du Midi, écouter les histoires gravées dans la Tour de Constance et suivre les sentiers de Camargue.