Sur la crête du paysage d’Oyo je traverse tes artères au parfum de cacao et d’épices.
La cité déroule couches de terre et de mémoire, échos des guerres du XIXe siècle et des matins d’études.
Marchands, tambours et ombres de palais composent une ville qui respire et appelle.
Lettre par lettre, Ibadan se révèle
Bodija et Dugbe bruissent, artisans et étals; la tour de Cocoa House veille comme une flamme, gardienne d’une même âme
Agodi étend jardins et ruisseaux, l’Université d’Ibadan éclaire routes et savoirs, humblement la même âme
Dans l’ombre de Mapo Hall résonnent débats et cérémonies; l’administration coloniale puis la cité moderne n’ont fait que polir la même âme
Au palais de l’Olubadan se lisent traditions et récits des batailles yoruba; la mémoire se tient droite dans la même âme
Nuit comme jour, marchés, saveurs, festivals et panoramas d’Oyo appellent le voyageur à goûter cette même âme
Viens écouter la ville: chaque pierre raconte un exil et une relève, des récits de conflit et de renaissance.
Les monuments témoignent, les jardins apaisent, et les marchés offrent artisanat et goût d’un territoire vivant.
Partir vers Ibadan, c’est suivre une invitation où histoire et quotidien dansent à l’unisson.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: poème acrostiche, chant en vers réguliers et rimés
Thèmes Abordés: amour de la ville, mémoire historique (fondation 1829, guerres yoruba, période coloniale), patrimoine (Cocoa House, Mapo Hall, Université d’Ibadan), vie quotidienne, résilience
Atmosphère Évoquée: ocres et terres sèches, odeur de cacao, épices et plantain rôti, bruissement de marchés et tambours
Invitation du Poète: approcher les places, écouter les voix, goûter les mets, visiter les jardins et les monuments — laisser la cité révéler sa vérité.