L’heure sombre s’étire en un long fil d’attente,
Et mon cœur en exil ne bat que pour ta voix ;
La brise de l’hiver, messagère tremblante,
Me porte le parfum de tes lèvres, parfois.
Regarde dans le ciel cet astre solitaire,
Cette lune d’argent qui veille sur nos toits ;
Elle est le seul lien qui nous reste sur terre,
Car son rayon me touche en même temps que toi.
Je brave la distance et ses mornes outrages,
Guidé par la clarté de tes lointains aveux ;
Les saisons passeront, emportant les orages,
Mais rien n’effacera l’empreinte de nos vœux.
Bientôt s’achèvera ce temps de nostalgie,
Où mon âme te cherche en chaque souvenir ;
Notre amour renaîtra, superbe apologie,
Dans l’éclat triomphant d’un commun avenir.

