La nuit étend son voile et je cherche là-haut,
L’astre pâle et d’argent qui veille sur ton toit.
Mon âme se languit, étouffant un sanglot,
Car l’horizon brumeux me sépare de toi.
Ce miroir froid et vain ne rend pas ta chaleur,
Ton image n’est qu’ombre, un leurre de l’esprit.
Je compte chaque jour, égrenant ma douleur,
Comme un forçat qui rêve au jour où tout finit.
Pourtant, malgré l’exil, je sens ton cœur qui bat,
Un fil d’or invisible unit nos deux destins.
L’absence est un désert où l’amour ne meurt pas,
Il brave les tourments et les tristes matins.
Bientôt s’effacera la route et l’océan,
Nos mains se lieront pour ne plus se quitter.
Nous rirons du passé, de ce vide géant,
Enivrés de baisers et d’éternité.

