Si loin de ton regard, l’horizon me sépare,
Mais l’astre de la nuit, pâle et silencieux,
Sur nos deux fronts penchés, doucement s’empare
De nos âmes liées par le même des cieux.
Sur la vitre glacée où vibre ton absence,
Je guette le signal, ce phare dans le noir ;
Tes mots sont mon exil et ma seule espérance,
Un écho numérique où tremble mon espoir.
Je maudis les sentiers, les villes et les ondes,
Qui dressent entre nous ces murs de solitude ;
Pourtant, malgré l’espace et les mers profondes,
Mon cœur bat la mesure avec certitude.
Car l’attente n’est rien qu’un prélude sacré,
Au jour où nos soupirs, enfin réunis,
Briseront les écrans et le temps égaré,
Pour fondre nos deux corps dans l’aube infinie.

