L’orage s’est éteint sur nos cœurs en déroute,
Et le silence froid, tel un voile glacé,
Sur nos rêves d’hier s’est soudain affaissé,
Semant l’épine noire au milieu de notre route.
Ma fierté, ce néant, s’effondre et s’évapore,
Devant la sombre peur de perdre un tel trésor ;
Je ne suis qu’un esquif qui cherche encore le port,
Attendant la clarté d’une prochaine aurore.
Pardonne mes fureurs et mes mots inutiles,
Qui n’ont pour seul dessein que de te voir souffrir ;
Je viens, l’âme à genoux, pour te reconquérir,
En ces temps orageux, incertains et fragiles.
Laissons ce vain combat aux ombres du passé,
Car avoir raison n’est qu’une triste victoire.
Je veux, dans ton regard, relire notre histoire,
Et sentir de nouveau ton souffle entrelacé.

