L’immense océan noir qui gronde et nous sépare
Laisse un grand vide froid au creux de mes matins,
Mais mon cœur voyageur, tel un fidèle phare,
Projette sa lumière au-delà des lointains.
Je jalouse l’oiseau qui fend la brume grise,
Et l’avion d’argent qui vole vers tes yeux,
Tandis que je languis, l’âme au vent soumise,
Espérant un écho sous la voûte des cieux.
Pourtant, quand le soir tombe et que la lune veille,
Cet astre nous unit dans un même regard ;
Ta voix, si douce et pure, est un miel à l’oreille,
Qui triomphe du temps et moque le hasard.
Attends-moi, mon amour, car la route s’efface,
Bientôt je briserai les chaînes de l’exil ;
Nos corps se rejoindront dans une immense audace,
Pour ne plus jamais rompre un si fragile fil.

