L’aube soulève, au loin, son voile de saphir,
Et l’or du jour naissant vient dorer ton visage ;
Tu dors, et je contemple, avant de te chérir,
Ce calme olympien, ce céleste paysage.
Le rossignol se tait pour laisser place au vent,
Qui fait frémir la feuille où perle la rosée ;
Mon cœur s’éveille aussi, joyeux et plus vivant,
Devant ta beauté pure et ton âme apaisée.
L’arôme du café, parfum de nos matins,
S’élève doucement vers l’azur des fenêtres ;
Je pose un baiser pur sur tes yeux, ces écrins,
Pour éveiller l’amour qui lie nos deux êtres.
Ouvre tes cils pesants, ô ma tendre moitié,
La lumière t’attend, radieuse et féconde ;
C’est l’heure de s’aimer, sous le ciel d’amitié,
Et de goûter ensemble aux délices du monde.

