Le Sacre du Printemps Intérieur
L’hiver a trop pesé sur l’ombre de tes plaines,
Et tu livras ton cœur aux vents de l’abandon.
Mais l’aube enfin renaît pour effacer tes peines,
Offrant à ta douleur un ineffable don.
Tel le phénix qui sort de la cendre glacée,
Tu retrouves l’éclat de ton aile d’argent ;
Chasse le souvenir de l’heure trépassée,
Écoute en toi chanter le flot calme et changeant.
Avant de rechercher l’autre qui te complète,
Érige en ton esprit un autel souverain.
Sois de ta propre vie et l’amant et l’esthète,
Pour ne plus mendier les miettes d’un festin.
Alors tu aimeras sans peur et sans entrave,
Car la paix a fleuri sur le sol du destin.
Ton cœur n’est plus captif, ni servile, ni esclave,
Il est l’astre d’or pur d’un éternel matin.

