L’astre du jour, de ses doigts de vermeil,
Vient caresser la soie de ton sommeil ;
À travers l’air, une clarté nouvelle
Danse et frémit, vibrante étincelle.
L’azur s’éveille et chasse la noirceur,
Mais le vrai jour naît ici, dans mon cœur.
L’arôme noir d’un café qui s’apprête
Flotte au salon comme une douce fête ;
Pourtant, l’ivresse et la chaleur des draps
Sont le trésor que je puise en tes bras.
L’or du matin n’est qu’un pâle reflet
Devant tes traits dont je suis le sujet.
Ouvre les yeux, mon ange, ma lumière,
Toi dont l’éclat rend l’ombre prisonnière.
Si le soleil inonde le matin,
Il est jaloux de ton éclat divin.
Lève ton front, offre au monde ta grâce,
Que la beauté sur ton passage passe.
Je te souhaite, ô ma tendre moitié,
Un jour tissé de joie et d’amitié.
Que chaque instant te soit doux et léger,
Que nul souci ne vienne t’assiéger.
Emporte avec toi, dans la ville immense,
Mon amour fou comme unique défense.

