Ton regard est un gouffre où mon âme se jette,
Une valse d’éclairs aux lueurs de comète.
Quand ta main frôle, ivre, le contour de mes reins,
Je sens bouillir le sang de volcans souterrains.
Nous sommes l’océan se brisant sur la pierre,
Le soupir du zéphyr et l’ardeur de la terre.
Plus de frontières ici, plus de « toi » ni de « moi »,
Juste un souffle unique, un vertige, un émoi.
Dans ce creuset mystique où l’or pur se révèle,
Notre essence se fond en une onde éternelle.
C’est le sacre charnel, l’absolu, l’unisson,
L’amour qui fait vibrer l’ineffable frisson.
Ô ma douce moitié, mon miroir, mon calvaire,
Bois avec moi l’oubli dans ce même verre.
Car lorsque nos esprits s’embrassent sans retour,
Nous touchons l’infini par le feu de l’amour.

