Le jour s’éteint là-bas sur l’horizon vermeil,
Et l’ombre de velours déploie son doux manteau.
Laisse ton cœur lassé glisser vers le sommeil,
Comme un cygne d’argent sur le miroir de l’eau.
Ferme tes beaux yeux las, mon ange, mon amour,
Nul bruit ne troublera ta couche de silence.
Je veille sur ton âme en attendant le jour,
Sentinelle de l’ombre en ta douce présence.
La lune par la vitre, en rayons opalins,
Tisse un chemin d’étoiles où nous nous rejoindrons.
Dans les jardins secrets des songes cristallins,
Loin du monde réel, nous nous évaderons.
Que la nuit te soit douce et pleine de mystère,
Rejoins-moi sans tarder sur ce fleuve éthéré.
Oublie pour un instant les peines de la terre,
Fais de beaux rêves, mon amour, mon être préféré.
Dans la tradition du romantisme, le sommeil n’est jamais une séparation, mais un royaume éthéré où les âmes, libérées de la pesanteur du quotidien, se retrouvent. Ce poème invite à voir la nuit non comme une fin, mais comme un pont de velours vers l’être aimé.