L’aube glisse ses doigts sur le bois des volets,
Un rayon d’or s’invite en notre chambre close.
Le jour chasse la nuit et ses sombres reflets,
Pour peindre ton visage aux nuances de rose.
Tu dors encore un peu, le souffle lent et doux,
Enfouie en la chaleur de ces draps de satin.
Le silence est un roi qui veille sur nous deux,
Dans l’écrin vaporeux de ce tendre matin.
Ton corps est un îlot de calme et de tiédeur,
Où je trouve l’asile avant que l’heure ne sonne.
J’hume avec volupté cette exquise langueur,
Que l’amour, au réveil, à mon âme redonne.
Bientôt s’élèvera l’air du café fumant,
Mais l’instant est sacré, suspendu dans le temps.
Rien ne vaut le regard de l’être tant aimé,
Quand l’azur du jour naît au cœur du printemps.
Ouvre les yeux, mon cœur, vois le ciel s’embraser,
Laisse l’astre du jour caresser ton épaule.
Mon premier mot sera, scellé par un baiser :
Bonjour, mon doux amour, ma lumière et mon pôle.

