L’aube blanchit le ciel et chasse le sommeil,
Un rayon d’or traverse et chauffe les carreaux.
Je m’éveille en songeant à ton divin réveil,
Toi qui portes le jour, bien mieux que les flambeaux.
L’odeur du café noir, volute évanescente,
Se mêle au souvenir de la tiédeur des draps ;
Mais mon âme déjà, fébrile et impatiente,
Ne cherche que l’espoir de retourner aux bras.
C’est pour te retrouver que je quitte les songes,
Car le monde réel a pris ta douce voix.
Loin des ombres de la nuit et de ses mensonges,
C’est toi, mon seul soleil, que je cherche et je vois.
Bonjour, ô mon amour, ma clarté quotidienne,
Que ce jour soit léger comme un parfum de fleurs.
Que la joie, en ton cœur, sans cesse revienne,
Et chasse pour toujours les moindres des douleurs.

