L’orage s’est éteint loin de notre demeure,
Le vent ne souffle plus sur nos fronts soucieux.
Il faut laisser partir la colère à cette heure,
Et retrouver l’éclat qui brillait dans tes yeux.
Pardonne les éclats, la fureur éphémère,
Ces mots tranchants lancés comme un défi vainqueur.
Je dépose à tes pieds cette fierté amère,
Pour n’écouter enfin que le chant de mon cœur.
Vois, le ciel s’éclaircit sur la plaine endormie,
Le calme redescend, doux comme un velours.
Rends-moi ta main tremblante, ô ma tendre amie,
Et scellons le retour de nos plus beaux jours.
Car l’amour grandit mieux après la déchirure,
Quand l’azur reparaît plus pur et plus profond.
Sois la clarté sereine qui guérit ma blessure,
Dans ce silence heureux où nos deux voix se fondent.

