Le monde s’écoulait, rivière monotone,
Avant que le hasard ne croise nos chemins ;
Rien ne laissait prévoir que ce jour d’automne
Mettrait mon avenir au creux de tes deux mains.
Soudain, tu parus là, dans l’aube d’une allée,
Et ton premier regard fut un éclair vainqueur.
Une onde de clarté, vive et immaculée,
Vint foudroyer l’instant et saisir tout mon cœur.
Le temps suspendit lors sa course vagabonde,
Figé par la douceur d’un sourire inconnu.
Je sus que le destin, maître de ce bas monde,
Avait guidé mes pas vers ce bien revenu.
D’une étincelle d’or jaillit la grande flamme,
Transformant l’inconnu en éternel amour.
Deux ombres se fondaient pour ne faire qu’une âme,
Dans la magie sacrée de ce premier jour.

