Longtemps j’ai retenu ce secret dans ma voix,
Comme un oiseau blessé qui craint le vent d’automne ;
Je tremblais de briser, par un mot maladroit,
Ce fragile lien que ton regard me donne.
Mon cœur bat la chamade, affolé, dans mon sein,
Et mes mains sont glacées au moment de l’aveu ;
Mais je ne peux plus taire, ô mon tendre dessein,
Cette flamme sacrée et ce céleste feu.
Il faut que je te dise, en bravant le vertige,
Que tu es mon soleil, mon aube et mon émoi.
Devant tant de beauté, mon âme se fige,
N’osant croire au bonheur d’être aimé par toi.
Accepte ce poème, humble et pur messager,
D’un amour qui grandit dans l’ombre du silence ;
Permets à mon esprit de ne plus voyager
Qu’au pays de tes yeux, ma douce providence.

