Le silence des images
Dans l'obscurité balbutiante d'un matin oublié,
Là où l’aube effleure à peine les cimes endormies,
Se dessine, en contours timides, le jour naissant.
Dans ce berceau de lumière, l’histoire commence,
Un récit non pas de mots, mais de silence et d'images,
Le silence des images, éloquence de l'invisible.
Au cœur de l'éther, flottent des rêves évanescents,
Des mirages de lumière, échappés du creuset du temps.
Le monde s'éveille dans un souffle, une caresse de l'aurore,
Chaque teinte, chaque ombre, un murmure du jour à naître,
Un dialogue mystérieux, où chaque silence prononce
Un mot plus profond que l'encre sur le papier ne saurait dire.
Les arbres, sentinelles immuables, se drapent de brise,
Leurs feuilles, comme des lèvres, frémissent au toucher de l'air.
Le ciel, un tableau sans fin, dévoile ses humeurs en couleurs,
Orageux, serein, mélancolique, ou d’un bleu presque irréel.
Dans chaque nuance, un sentiment, un souvenir éphémère,
Les images, telles des poèmes, capturant l'essence des émotions.
Silhouettes évanouies dans le voile du temps,
Echos de voix perdues, de rires, de pleurs,
Le passé résonne dans le présent, un pont entre deux rives.
Chaque pas sur la terre, une marque indélébile,
Un récit en gestation, un héritage de silences partagés,
Un voyage au cœur de l’âme, où les images sont les mots.
L'amour, une quête éternelle, éclot en mille images,
Dans le regard échangé, une étreinte, ou un adieu silencieux.
La douleur, son ombre inséparable, sculpte son visage
Dans les larmes qui coulent, les cœurs brisés, les rêves échoués.
Mais dans chaque fin, un nouveau début, un espoir renouvelé,
Les images, des fragments de lumière dans l'obscurité du doute.
Sur le fil de l'horizon, où ciel et terre s’enlacent,
Dans cet instant suspendu, le futur et le passé s'embrassent.
Le soleil se couche, mais promet son retour,
Les images du jour, souvenirs gravés dans l'étoffe de la nuit.
Chaque étoile, un conte
ancien, une promesse d’infini,
Un silence vibrant, porteur de rêves et de réminiscences.
Les saisons, dans leur cycle éternel, dessinent le temps,
Printemps de renouveau, été de passion, automne de mélancolie,
Et l'hiver, avec son manteau de silence, invite à la réflexion.
Chaque cycle, une leçon, un tableau vivant de métamorphoses,
Les images, tissées dans le fil de nos existences,
Nous racontent, sans un mot, l'histoire de notre passage.
Et dans ce ballet cosmique, où chaque vie est une note,
Une symphonie s'écrit, majestueuse, dans le grand livre de l'univers.
Les hommes, dans leur quête de sens, de beauté, et d'absolu,
Trouvent dans les images, les silences, une résonance, une vérité,
Un langage universel, transcendant les frontières de l'âme,
Un miroir de nos espoirs, de nos craintes, de notre humanité.
Dans le silence des images, un appel à l'écoute,
À percevoir, au-delà des bruits du monde, la mélodie cachée,
À découvrir, dans l'apparente immobilité, le mouvement de la vie,
À reconnaître, dans l'ordinaire, l'extraordinaire voilé.
C'est dans ce dialogue silencieux que réside la vraie magie,
La capacité de voir, de ressentir, d'aimer, au-delà des mots.
Car les images, dans leur mutisme, parlent à l'âme,
Elles évoquent, avec une douceur infinie, la beauté du monde,
Un appel à la contemplation, à l'émerveillement, à la gratitude.
Leur silence, un poème sans fin, une ode à l'existence,
Un pont entre les cœurs, un fil tissant ensemble les expériences,
Un voyage au-delà des sens, où la vie se révèle dans toute sa splendeur.
Les mots s'effacent, mais les images demeurent,
Elles sont le souffle, le rythme, le battement de notre connexion au monde.
Dans le silence des images, nous trouvons notre reflet, notre essence,
Un chemin vers la compréhension, la paix, l'harmonie avec l'univers.
Ainsi, dans l'immensité de ce silence, écoutons, regardons, sentons,
Et laissons notre âme s'envoler, libre, dans le vaste paysage de l'inexprimé.
