La construction du chemin de fer transcontinental
Au cœur des terres vierges, sous un ciel vaste et clair,
Où les rêves éthérés caressent l'aube émeraude,
Se dessine l'aventure aux contours de fer,
L'édifice d'un siècle, œuvre immense et chaude.
Dans l'entrechoquement des espoirs et des rails,
Hommes et machines en quête d’harmonie,
Tissent dans l'épreuve, sous des orages nacrés,
Le lien indéfectible de vibrantes symphonies.
Emerveillés devant l'immensité des champs,
Leur sueur se mêle à la terre nourricière,
Dans un ballet d'acier, forgeant à chaque instant,
Le chemin de l'union, contre toute barrière.
Les forêts, témoins silencieux de ce labeur,
Chantent dans le vent la force de l'espérance,
Et sous la voûte céleste, en un monde meilleur,
Se projette l'audace de la persévérance.
Les montagnes, écrins de mystères ancestraux,
Se dressent, majestueuses, obstacles insensés.
Mais sous l'écho du marteau, souffle vital et chaud,
Se fraye, dans la roche, un chemin de pensées.
Chaque pont érigé est un hymne à la vie,
Une arche vers demain, portée par l'audacieux.
Sur le fil de l'horizon, l'avenir se lie,
Unissant les cœurs, sous un ciel silencieux.
Au rythme des saisons, l'œuvre se déploie,
Emeraude en été, rubis en automne.
Dans l’éclat de l’hiver, ou sous le soleil de mai,
Le rail est poème, la quête s'illuminonne.
La nuit, les étoiles guident le cheminot,
Veillant sur le sommeil de cet enfant de fer.
Et dans l’obscurité, vibrant écho d'apôtres,
Le rêve poursuit sa course, ouvrant l'univers.
Au terme du voyage, là où se mêlent l'aube et le crépuscule,
Se dresse, fier et libre, le testament de sueur et d'espoir.
Un fil d'argent dans l'immensité, fusion de muscles et de particules,
L'union sacrée de la terre et du ciel, dans un miroir.
La construction de ce chemin, plus qu’un exploit,
Est le récit d'âmes liées par une quête commune.
Dans chaque traverse posée, dans chaque éclat de voie,
Résonne l'épopée humaine, sous la lune.
Toi, lecteur, voyageur de cette épopée lyrique,
Sais-tu voir, dans le fer, les rêves et les défis ?
Dans la trame de ce récit, souffle épique,
Se cache l'essence même de la vie.
Car au-delà des monts, des plaines, des cours d'eau,
C'est l'humanité qui bâtit, qui pleure et qui espère.
Dans chaque pierre du chemin, chaque étincelle d'éclats nouveaux,
Vibre l'écho d'une queste, pure et sincère.
Puissions-nous, à la lecture de ces vers,
Comprendre que le véritable chemin,
N'est pas celui tracé dans l'acier ou l'univers,
Mais celui gravé au cœur de chacun.
Et ainsi, lorsque se fermera le livre de ce voyage,
Résonnera, dans le silence du crépuscule,
L'éternelle construction de notre passage,
Sur le chemin semé d'étoiles et d'obstacles.
Ainsi s'achève l'histoire du chemin de fer transcontinental,
Monument d'acier et de rêves, sous l’œil de l'éternel.
Dans la symphonie de nos vies, quête monumentale,
Se trouve, en chaque instant, l'essence universelle.
Que cette ode soit un refuge pour l'âme vagabonde,
Un havre où chaque esprit trouve écho et réponse.
Dans la construction de nos chemins, vastes et profonds,
Réside la magie de l'existence, éternelle et ronde.