Les murmures du vent dans les feuillages
Dans l’antre de l’aube où la brume s’éveille,
Le silence doucement se fraye un chemin,
Laissant derrière lui un monde qui sommeille,
Entamant son ballet avec le matin.
Les premiers rayons, sur la cime des arbres,
Dessinent des ombres aux formes allongées,
Et dans ce tableau où se mêlent les marbres,
Les murmures du vent dans les feuillages, engagés.
Ils parlent d’histoires anciennes et profondes,
De royaumes perdus sous l’azur infini,
De héros oubliés, de leurs nobles secondes,
Dans un monde où le rêve s’unit à l’ennui.
Ce vent, il transporte sur ses ailes légères
Les parfums de terres lointaines et sauvages,
Il caresse les joues, effleure les lumières,
Embrassant les fleurs, les cœurs, et les visages.
Avec grâce, il se faufile entre les feuilles,
Racontant les secrets que la nature garde,
Des murmures comme des perles qu’on effeuille,
Chaque souffle un mot, chaque bruissement une écharde.
Ses histoires sont celles de la vie, de la mort,
De l’âme des forêts, des océans, des déserts,
Il chante les espoirs, les chagrins, les remords,
Un psaume universel traversant les airs.
Les feuilles, elles, dansent au rythme des confidences,
Frémissantes, elles oscillent entre l’ombre et la lumière,
Elles reflètent les nuances, les éclats, les transparences,
Capturant l’essence du monde, si éphémère.
Au fil des saisons, leurs couleurs se transforment,
Du vert tendre du printemps au rouge feu de l’automne,
Elles racontent à leur tour les cycles de la vie,
Un perpétuel recommencement, une harmonie.
Dans ce concert de nuances et de sons,
Où chaque note est un battement, une respiration,
Les murmures du vent dans les feuillages font écho
À la mélodie complexe et riche de l’existence.
Et lorsqu’enfin le crépuscule étend son voile,
Que les étoiles illuminent la toile céleste,
Le vent se pose, las, mais sans échec ni déboire,
Dans un dernier souffle, racontant les gestes.
De ceux qui ont aimé, souffert, vécu, et rêvé,
Dans un monde où chaque instant est une histoire,
Les feuilles, témoins silencieux de l’éternité,
Continuent de murmurer dans l’espoir.
Alors, que l’on se souvienne de ces légendes,
De la force, de la fragilité de la nature humaine,
Du vent qui nous enseigne que tout se transforme,
Que rien n’est perdu, que tout reste et demeure.
S’inspirer du murmure des feuilles et du vent,
Pour embrasser la beauté, la douleur, l’amour, le temps,
Et dans le silence retrouver, l’écho de notre propre voix,
Comprendre enfin que la vie, c’est accepter chaque choix.
Les murmures du vent dans les feuillages nous rappellent,
Que malgré les tempêtes, les ciels bleus reviendront,
Ils nous invitent à écouter, à apprendre, à aimer,
Dans un monde où chacun, à chaque souffle, se transforme.
Ainsi, quand la nuit enveloppe tout dans son mystère,
Lorsque le vent et les feuilles se reposent enfin,
Gardez en cœur le souvenir de cette terre,
Et des murmures éternels, porteurs d’avenir et de destin.
