Les rivages de l'oubli
Dans l'aube naissante où murmure le zéphyr,
Là où la mer caresse les confins de l'azur,
Commence notre quête, éphémère murmure
D'un monde oublié, aux mille et un désirs.
Sur ces rivages doux, pris dans l'ambre du jour,
Nos âmes s'éveillent, assoiffées d'absolu,
Cherchant dans le silence un sens presque perdu,
Éphémères voyageurs au cœur de l'amour.
Les vagues, en chantant, bercent nos illusions,
Des rêves inavoués, flottant dans l'air du temps,
Échos de nos voix, portés par le vent,
Dans cet océan de nos émotions.
Nous traversons les bois, l'ombre et la lumière,
Sur le fil d'un destin tissé de milles couleurs,
Chaque pas un poème, chaque souffle une fleur,
Dans ce jardin secret, c'est l'âme qui espère.
Les étoiles, la nuit, s'allument pour nous dire
Que chaque instant vécu devient un souvenir,
Que l'essence de la vie est de pouvoir s'offrir
Sans jamais rien attendre, ni même de retenir.
Les montagnes se dressent, fières et ancestrales,
Gardiennes silencieuses de nos rêves les plus fous,
Nous rappelant que le sommet est en nous,
Dans la quête infinie de nos idéaux moraux.
Sous le ciel éternel, nous sommes que de passage,
Des âmes en errance, cherchant leur vérité,
Dans un monde où l'amour défie la gravité,
Et où la beauté naît du plus simple paysage.
Nous écrivons en vers, sur le sable des plages,
Les noms de ceux qu'on aime, éphémères messages,
Avant que la marée, dans son éternel rite,
N'efface tout, nous rendant à notre finitude.
Mais dans l'oubli de la mer, dans ses profondeurs,
Réside le secret d'une éternelle jeunesse,
Un monde sans fin où chaque promesse
Se transforme en étoile, guidant nos cœurs.
Nous revenons, à l'aube, sur ces rivages anciens,
Où le temps semble s'arrêter, suspendu,
Dans un souffle, une caresse de l'infini tendu,
Éveillant en nous ce désir d'être humain.
C'est dans la contemplation de l'immensité,
Que nous trouvons la clé de nos existences,
Une harmonie parfaite en l'absence
De ce qui, trop souvent, nous est imposé.
Les rivages de l'oubli, terre de nos ancêtres,
Ne sont pas un adieu, mais un doux commencement,
Où chaque mot écrit laisse un sillage blanc,
Un chemin de lumière que nos cœurs vont quêter.
Ainsi, lorsque le voile de la nuit se referme,
Ne craignons pas l'obscurité, ni le froid de l'hiver,
Car dans le cœur de l'oubli, brille une lumière pérenne,
Promise à ceux qui, bravement, osent traverser les mers.
Et au terme du voyage, quand les mots se font rares,
Quand l'histoire semble close et le livre achevé,
Sachez que dans l'écho de nos rires partagés,
Réside le véritable trésor, éclatant et avare.
Car c'est dans l'acte d'aimer, de perdre et de trouver,
Dans ces moments volés à l'éternité même,
Que nous tissons le voile délicat des poèmes,
Que les rivages de l'oubli promettent de garder.
Finissons donc cette ode, non pas sur une fin,
Mais sur une invitation au voyage, un appel,
À redécouvrir, dans chaque grain de sel,
L'immensité de la vie, le début d'un chemin.
Sur les rivages de l'oubli, laissez votre trace,
Non pas comme un adieu, mais comme une promesse,
D'un retour éternel à l'aube de tendresse,
Où tout se perd, pour que tout se retrouve, dans l'espace.
