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La Légende du Roi Midas et l’Or maudit

Dans l’ombre où dort le mythe ancien de l’univers,
Une légende émerge, éclat de l’or inversé,
Le Roi Midas, figure éclipsée par l’averse,
Tisse le fil doré de son sort renversé.

A l’aube d’un monde où tout est à recomposer,
Sa main lasse façonne des rêves ambre et vers,
Chaque objet touché, d’or pur se trouve transposé,
Éclatante malédiction, richesse adverse.

Il cherche dans le creuset de sa volonté pure,
Le moyen de changer ses actions, sa nature,
Mais au jardin de l’or, tout feuillage se meurt.

Dans le palais des mots, là où l’âme est peinture,
Le roi se voit peintre d’un monde sans valeur,
Où même le pain tombe en poussière d’or, sans cœur.

Les jardins fleurissent d’un métal froid et lourd,
L’étau de sa fortune se serre jour après jour,
Prisonnier de son vœu, sa vie s’égoutte, sourd.

Plus rien ne respire sous son toucher de velours,
Dionysos lui-même, spectateur de son parcours,
Contemple atterré le spectacle de l’amour.

Amour fâné, hélas, sous la dorure d’un temps,
Où tout sentiment vrai se change en artifice,
L’éclat trompeur de l’or rend son cœur inconstant,
Tandis que, seul, il rêve à la douceur d’un vice.

Que peut l’homme face à la tentation du tout,
Quand même l’étreinte tendre se mue en bijoux,
Les yeux de son enfant brillant d’une étrange rouille?

O Midas, pauvre roi, ta bénédiction se fait courroux!
Ton univers doré engloutit ta parole douce,
Et d’une statue d’or fait résonner ta bouche mouillée de fiel.

Les sanglots de Midas ne trouvent de répit,
Dans l’écho pléthorique de sa chambre solitaire,
Chaque gemme qui brille lui rappelle son méprit,
La chaleur d’une étreinte devient métaphore altière.

Les larmes qu’il répand se figent en pépites,
Au torrent d’émotion succède le désert,
Il s’écrie à la nuit, invoquant un mythe,
Qu’une faible lueur dans le cosmos révère.

Au sommet du désespoir, un silence s’ébauche,
Un murmure des dieux vint à ses oreilles de sphaigne,
Présage d’un futur où son sort se débauche,
Un espoir s’éveille dans l’âme qui se plaît.

Se découvre alors, par le décret céleste,
Une quête de rédemption, de sa faute l’inceste,
La révocation pure de son vœu calamiteux.

Les rivières, qu’il pleure, vers le Styx courent prestes,
Rendre à la terre l’opulence que le divin geste,
Du roi infortuné avait appelé en ses vœux.

La Légende du Midas aux doigts de malédiction,
Nous enseigne l’avarice, père de l’affliction,
Richesse du cœur prime celle des coffres clos.

Dans le sillage d’or, demeure une leçon,
Un humble rappel sur l’échelle de la passion,
Le métal ne saurait combler les creux, les défauts.

Comme Midas, cherchons la lumière, pas l’éclat,
Faisons de notre monde un tissu de délicats,
Moments, où la valeur ne pèse pas en carats.

Car dans tout ce qui brille, l’éclat du superficiel,
Se terre souvent l’oubli d’un bonheur essentiel,
Et nos mains pourraient créer un monde plus réel.

Qu’importent les trônes d’or, si nos âmes sont nues,
L’écho du vrai bonheur dans la simplicité vécu,
Fardeau des illusions lâchement dévolu.

Ainsi, guérie d’avarice, notre époque pourra-t-elle,
Dans la sagesse, trouver son reflet fraternel,
Dans la légende du Roi Midas et l’or mortel.

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