Dans le creux infini de l’azur se balance,
La Ballade des Vents et des Songes commence,
Un murmure s’élève et par les cieux transperce,
C’est le chant de la Terre, éternelle et diverse.
Dans des draps de velours, le jour vient de se clore,
La lune, en rougissant, déploie son trésor,
Les astres en choeur tissent leurs fils d’argent,
Et l’océan miroite, un miroir frémissant.
Ô douceurs effleurées d’aquarelles lointaines,
S’enlacent les soupirs des plaines et fontaines,
Bercées par un zéphyr qui caresse et apaise,
La nature se livre à une valse à l’aise.
Des vallons égayés par l’étreinte du vent,
Aux sommets où la brise est un fier conquérant,
De l’onde claire et lisse aux forêts vacillantes,
Tout est rythme et frisson sous la voûte éclatante.
Les souffles voyageurs, conteurs sans âge,
Partagent les échos d’innombrables visages,
Chaque rafale porte un rire, un pleur,
Un écho de la vie dans sa splendeur, sa fureur.
Ainsi va le chœur des éléments sans cesse,
Où chaque bourrasque est une caresse,
Un secret murmuré à l’écho du vallon,
Un mot d’amour caché sous le souffle du frisson.
Chaque heure s’enfuit, rebelle et furtive,
Laissant derrière elle une trace émotive,
D’aucuns croient les saisir, d’autres les rêvent,
Mais dans le vent ils demeurent, graves et brèves.
Gravons dans l’éther cette odyssée violente,
La passion des saisons, la métamorphose lente,
Le vent d’avril, jouvenceau plein d’espoir,
Courtise la fleur qui s’enhardit au soir.
Été susurre ses promesses infinies,
Disperse des éclats de rires en harmonie,
Automne, le peintre aux mille couleurs,
Tisse les adieux en nuées de douleur.
Hiver, ce sage au manteau d’ébène,
Endorme la terre sous son haleine sereine,
Chaque saison s’écoule et se renouvelle sans cesse,
Dans la Ballade des Vents, le monde s’élève.
Voici que la nuit à son zénith repose,
La Ballade se penche sur un mystère grandiose,
Car dans ses méandres, un fil est tissé,
La toile de nos songes, en éclats parsemée.
Sous la plume du vent, les rêves s’épanchent,
Libres de vagabonder en vallées blanches,
Des songes naissent, se brisent et fusionnent,
Dans la trame du monde que la nuit enfourche.
Chaque rêveur navigue sur une mer d’illusions,
Balloté par des flots d’ambitions, de frissons,
En ses profondeurs, il cherche et il sonde,
L’origine de ses peurs, les abysses du monde.
Percevant l’aurore à l’horizon qui frémit,
Voici que notre Ballade tout doucement s’unit,
À l’âme des poètes, aux cœurs des amants,
En un lieu où le rêve rencontre le temps.
L’astre du jour élève sa lyre dorée,
Dispersant la brume de la nuit éthérée,
Éveillant les désirs tapis dans les cœurs,
Faisant chanter la vie et toutes ses ardeurs.
Quand le vent se fait chant et le songe réalité,
Sur le chemin de notre humanité dévoilée,
Comprendre le langage que la nature chérit,
C’est toucher l’âme du monde, là où elle sourit.
À travers les âges, la Ballade résonne,
Plus près de nos veines que l’écho que nous donnons,
Souffles des ancêtres ou murmures de l’avenir,
Nous sommes tissés du même désir.
Dans le firmament, le vent et le rêve s’embrassent,
Spectacle éternel où seul le temps passe,
Révérence aux mystères enserrés dans l’air frais,
La Ballade des Vents et des Songes, un éclat, un anglais.
Telle est la toile où se peint la vie,
Un chef-d’œuvre sans cesse enrichi,
De l’aube aux confins de la nuit étoilée,
Notre humanité, sublimée et voilée.
Et quand le dernier mot aura trouvé sa place,
Quand le vent sera calme et les rêves auront tracé,
Dans ce sillage tout en teintes douces et fortes,
L’écho de notre monde, vibrant, ouvre la porte.
Vers le calme des âmes et des horizons vastes,
Les notes de notre Ballade, tendres et contrastes,
Chantent en nous et déposent, dans une grâce infinie,
L’invitation à contempler l’invisible symphonie.
Témoins et acteurs de ce théâtre éphémère,
La muraille du silence, nos âmes la frontière,
C’est dans la Ballade des Vents et des Songes, entre les lignes,
Que réside le sens, les vers où la vérité s’aligne.
Le poème s’achève et pourtant il continue,
Un cycle sans fin, une histoire jamais conclue,
Dans la ronde infinie des vents et des songes entrelacés,
La vie s’écoule, en poésie et en pensées embrassées.