Dans les replis soyeux du temps qui se déploie,
Entre les bras sinueux du Tibre qui murmure,
S’élève une légende aux reflets d’or et d’ivoire,
La Légende de Romulus et de Rémus enflammée et pure.
Nés des caprices de Mars et de la vestale Rhea Silvia,
Deux jumeaux furent bercés par les tourments du destin,
Étendus sous les voiles ocres d’une louve sollicita,
Leur haleine se mêlant au souffle antique et divin.
Leurs corps furent sculptés aux images de la force,
Alimentés par les veines lactées d’une nature maternelle,
Dans l’aube naissante, le firmament était leur source,
Guidés par le firmament, ils goûtaient à la vie éternelle.
Rémus, l’onde claire, d’une languide douceur,
Avec une âme vêtue des voiles diaphanes de l’aurore,
Portait en lui le murmure tendre d’un coeur rêveur,
Et sous les astres, son esprit en éveil toujours explore.
Romulus, créateur audacieux, avide de terres et d’empire,
Semblait tissé des filaments ardents des soleils couchants,
Dans ses yeux flamboyait la promesse d’un futur à construire,
Et sa volonté forgeait son règne en battant comme du fer ardent.
Ensemble, dans l’amphithéâtre étoilé de la vie,
Ils dansaient une valse aux rythmes des saisons,
Leurs rires s’envolaient au-dessus des prairies,
Unis, ils formaient le battement d’une même chanson.
Mais telle la lune qui voile sa face à l’obscur,
La fraternité vint à s’effriter sous le poids des ambitions,
Du haut des murailles, le regard d’un destin dur,
Leur serment fut rompu, cédant à la claustrophobie des nations.
Le mythe se déplie, comme un parchemin sacré,
Chaque vers est un pas dans l’histoire d’une ville éternelle,
Rome, née du fer, de la flamme et de la terre sacrée,
Sa naissance, conte gravé dans le marbre et la chapelle.
Mais quelle est la leçon cachée sous ces voutes d’histoires?
Faut-il y voir l’ivresse de triomphes ou la tragédie des déchirements?
Ce sont les échos d’un passé, où chacun peut voir,
L’empreinte de l’humanité, de ses passions, de ses tourments.
Chaque pierre de la ville est un poème en soi,
Chaque brise qui caresse l’amphore est lèvre d’orfèvre,
Chaque soupir de l’olivier est une voix,
Et chaque crépuscule déposé sur Rome est un livre ouvert.
Au-delà des murailles et des arcs de triomphes,
S’étendent les champs de réflexions et de silences,
Comme une toile où chacun peint ses songes,
Rome se révèle être le miroir de nos existences.
Dans cette légende perdurent des éclats de l’âme humaine,
Des fragments de rires, des larmes de regrets et de joies,
Romulus et Rémus, dans l’éther, encore résonnent et entraînent,
Les fils de l’histoire en chorale, éveillant nos propres voix.
Ainsi conclut cette ode à la grandeur, aux mystères profonds,
Qui tisse des liens entre hier et aujourd’hui sans fin,
Réfléchis, lecteur, sur la langue qui est une onde,
Et sur la vie, cette mosaïque, où chaque tesselle est un destin.
La légende de deux frères, sous l’azur, à jamais immobile,
Rappelle que de nos actions naissent les épopées futures,
Que le souffle créateur de l’amour et de la volonté fertile,
Est l’or véritable qui illumine l’existence de ses dorures.
Garde cette histoire dans le repli de ton âme, en hommage,
Laisse-la voguer sur les courants de ta propre épopée,
Et que dans la forge de ton coeur, avec courage,
Tu puisses bâtir un monde où la compassion est clé.
Son souvenir, telle une constellation qui jamais ne tarit,
Éclaire notre marche dans la nuit, guide nos ambitions,
À travers la légende de Romulus et de Rémus, l’esprit
Navigue vers le port serein des mille et une réflexions.
