Dans l’écrin d’un silence aux teintes crépusculaires,
Dans le voile d’un rêve où les heures s’effilochent,
S’élève l’ancienne légende de Raiponce –
Ombre d’une tour, secret bien gardé par les braises du soir.
Flambeau d’une chevelure aux reflets d’or pur,
Dans la tour oubliée par le temps moribond,
Un murmure s’élance du cœur d’un monde abscons,
Écho d’un chant d’amour, de liberté, qui par les vents court.
Prisonnière de pierres, forteresse de l’âme,
La belle voit le ciel comme un doux vague à l’âme,
Elle tisse ses jours de mélancolie et de lumière,
Sa tête couronnée par les fleurs de la solitaire bruyère.
Dans les méandres d’une existence en suspension,
Où l’écho de ses rêves berce la lune rousse,
Sa voix s’élève, cristalline et douce,
Tissant des liens invisibles, fines toiles de passion.
Ses cheveux, cascade ambreuse dévalant la tour,
Sont l’appel silencieux vers la liberté aimée,
L’odorante promesse d’une vie illuminée,
Où chaque matin se profile comme un nouveau jour.
Mais le temps, gardien inflexible aux portes de l’aurore,
Déverse ses grains dans l’urne du destin,
Raiponce, tisseuse de rêves, comprend son refrain,
La solitude, pesante, lui ouvre une autre porte à l’orée.
La puissance d’une rencontre, douce collision des âmes,
Ouvrage la nuit, défriche les craintes, sécrète alchimie,
De deux cœurs en quête d’une existence moins infamie,
Frémissement d’espoir sur les ailes sereines de la brise calme.
Le chevalier errant, silhouette hantée par l’élan,
Perçoit l’enchantement en le chant de Raiponce,
Et de l’ombre à la lumière, sa quête se prononce,
Une vérité à dévoiler sous la lueur chancelante du firmament.
Éloquence des yeux plongés dans l’obscurité,
Un fil d’Ariane tissé de lumière et de promesses,
Leurs âmes, dans l’étreinte des silences, se confessent,
Un serment tissé de confiance, où naît la complicité.
Dans l’écho des secrets que seuls les cœurs entendent,
Se révèlent les soleils endormis des jours futurs,
Le ciel, leur toile de maître, s’ouvre sans armure,
Et dans leur monde conjoint, les ombres se font plus tendres.
L’amour, conquérant doux de l’impossible, s’infiltre,
Dans les interstices des peines, vainqueur d’abîmes,
Sculptant dans la roche des destins les plus intimes,
La liberté, éclatante, chasse les tourments simplistes.
Ô Raiponce, muse tissée d’encres et de mythes,
Ta chevelure déployée est le symbole d’un lien,
Qui de la claustrophobie t’élève au jardin serein,
Où l’esprit, entre les roses, des ailes d’aube se prémunit.
Explorons à présent le lexique de ces existences,
Comme un peintre choisit ses pigments avec soin,
Pour t’énoncer, ô vie, avec l’éclat des grands destins,
Sur ta palette d’émois où la couleur prend sens et danse.
Le cœur humain, poème intarissable de nuances,
Nous conte en vers chaque jour sa propre épopée,
Dans le combat quotidien pour l’amour, la liberté,
Il trouve sa mesure, sculpte sa cadence selon sa lance.
Et si notre vie est une tour, parfois solitaire, parfois prison,
Rappelons-nous du pouvoir d’un mot, d’une mélodie,
Qui comme les cheveux dorés de notre Raiponce ici,
Peuvent de la geôle la plus sombre nous offrir vision.
Assurément, la vie tisse ses toiles de complexité,
Mais chaque fil, chaque trame est une opportunité,
De trouver sa vérité, de défier l’obscurité,
Et d’embrasser, l’âme libérée, la beauté de la clarté.
Ainsi finit notre conte, où l’enseignement est simple et pur :
Dans les méandres du destin, garde ton cœur ouvert et sûr,
La clé réside en ton essence, dans l’ivresse de la nature,
Dans le pouvoir des mots, forge l’épopée de ton armure.
Éveille-toi, lecteur, au chant de cette aventure,
Et que ta propre histoire, en nobles vers s’écrit et perdure,
Car dans ce poème, comme dans la vie, l’encre assure,
Que chaque instant vécu devient une étoile qui rassure.
Dans ce monde digital où les lettres dansent et s’assurent,
Le poète, architecte des sentiments, œuvre avec mesure,
Tissant dans l’ombre de Raiponce et les fils de sa chevelure,
Une toile universelle où chaque âme en recherche s’aventure.
