Le poème ‘À Alfred Tattet (Ii)’ d’Alfred de Musset, écrit en novembre 1842, offre une réflexion profonde sur la critique littéraire. Musset, figure emblématique du romantisme, s’exprime sur la manière dont la critique peut affecter la création poétique. Dans un contexte littéraire où la critique est omniprésente, ce poème rappelle l’importance de la voix personnelle de l’artiste face aux jugements extérieurs.
Non, mon cher, Dieu merci ! pour trois mots de critique
Je ne me suis pas fait poÃĻte satirique ;
Mon silence n’est pas, quoiqu’on puisse en douter,
Une prÃĐtention de me faire ÃĐcouter.
Je puis bien, je le crois, sans crainte et sans envie,
Lorsque je vois tomber la muse ÃĐvanouie
Au milieu du fatras de nos romans mort-nÃĐs,
Lui brÃŧler, en passant, ma plume sous le nez ;
Mais censurer les sots, que le ciel m’en prÃĐserve !
Quand je m’en sentirais la chaleur et la verve,
Dans ce triste combat dussÃĐ-je Être vainqueur,
Le dÃĐgoÃŧt que j’en ai m’en Ãīterait le cÅur.
Novembre 1842.
Extrait de:
PoÃĐsies posthumes (1888)
À travers ses vers, Musset nous invite à réfléchir sur le rôle de la critique dans l’art et à valoriser l’authenticité de la création. Pour découvrir d’autres réflexions poignantes sur la littérature et l’art, explorez davantage l’œuvre d’Alfred de Musset.