back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !

À Alphonse Allais

Le poème ‘À Alphonse Allais’ de Jacques Prévert est une belle illustration de la dualité de la vie, oscillant entre humour et mélancolie. À travers ce poème, Prévert célèbre la figure d’Alphonse Allais, un écrivain et humoriste, en évoquant des thèmes tels que la liberté, l’innocence et les errances de l’existence. Ce poème est un véritable voyage émotionnel qui captive le lecteur dès les premiers vers.
A cette époque c’était la paix c’est-à-dire la guerre ailleurs et la vie du plus pauvre avait de la valeur Le pain avait le goût du pain le vin avait le goût du vin et la tristesse parfois avait encore le goût du rire La vitesse était neuve et douce de grands chevaux-vapeur attelés aux trains omnibus faisaient diligence de Honfleur à Paris de Paris à Honfleur A cette époque Alphonse Allais jouait avec la vie comme le chat avec la souris et la vie jouait avec lui comme la Fourrière avec le chien la mort aux rats avec le rat le militaire avec sa vie Alphonse Allais jouait avec la vie comme l’enfance avec la connerie A son berceau la fée d’Honneur lui avait cérémoniale- nient demandé Seras-tu sérieux Alphonse Allais Jamais madame Jamais avait répondu l’enfant à la fée C’est grave c’est très gTave tu sais avait dit la fée en claquant la porte Je sais je sais et que le bon Dieu vous emporte chère fée L’enfant savait Un peu plus tard adolescent derrière les bocaux de couleur de la pharmacie de Honfleur il riait dans la barbe des gens et quand la barbe de ces gens bien élevés et bien pensants se hérissait et se hérissonnait le fou rire alors l’emportait et il se laissait emporter frémissant à la gare Saint-Lazare où l’âge d’homme l’attendait Voyages douleurs divertissements Plages de Paris la nuit les filets du souvenir séchaient à la terrasse des cafés et le vieil enfant de la Pharmacie sur le sable dans la sciure mouillée traçait du bout de sa canne les plans d’un univers cocasse cruel et vrai Univers salé univers d’Alphonse Allais ce petit univers tendre et désordonné d’une logique intense jamais désarçonnée A peine entendue à peine écoutée la musique d’Erik Satie l’accompagnait Traçons à notre tour sur le sable mouillé traçons en signe d’amitié un monument momentané à Alphonse Allais comme une falaise de craie en souvenir de la mer tracée sur l’ardoise d’un café Élevons ce monument à la mémoire d’Alphonse Allais gentil garçon de cage de la grande ménagerie où les Fauves humains savants et cultivés se dévorent à belles dents horrifiées et cariées Monument forain et acrobatique où chaque acrobate dûment stylé représente une pièce détachée de la pyramide humaine élevée à Alphonse Allais Premier acrobate : la côte d’Adam deuxième acrobate (plus petit) : la pomme d’Adam troisième : la cuisse de Jupiter quatrième : le talon d’Achille cinquième : la verge de Moïse sixième : le cou-de-pied de Vénus septième : le foie de Prométhée huitième : le sacré cœur de J.-C. neuvième : la tête de Méduse dixième : les oreilles de Midas onzième : la langue d’Esope douzième : le nez de Cléopâtre treizième : la queue de Lucifer quatorzième : le doigt de Dieu Ce doigt remuant menaçant donne un petit faux mouvement perpétuel à l’ensemble du monument Le numéro terminé tout le monde sautera à terre et s’enfuira en poussant des cris et cela toujours sur la musique d’Erik Satie Et nous reconnaîtrons dans l’assistance Jack lTÉven-treur Ivan le Terrible Bernard lUennite Guillaume le Taciturne Louis le Débonnaire Alexandre le Grand Charles le Téméraire Roger la Honte Raymond la science Pierrot les Grandes Feuilles Robert le Pieux Rosa la Rose Jalma la Double Montluc le Rouge Valentin le Désossé Fanfan la Tulipe Laniel le Bœuf et Olivier le Daim Nabot Léon premier Nabot l’Aiglon deux Napo Léon trois et Tutti Quanti.
La plume de Jacques Prévert nous invite à réfléchir sur la complexité de la vie et la manière dont l’humour peut éclairer nos souffrances. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres et partager vos pensées sur ce magnifique poème.

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici